L'Association européenne pour la santé publique a appelé la Commission européenne à mettre en place un système d'étiquetage nutritionnel harmonisé au sein de l'Union européenne, afin de lutter contre le surpoids, l'obésité et les mauvais comportements alimentaires. Elle considère le Nutri-score français comme étant la meilleure option possible.
L'Association européenne pour la santé publique (EUPHA), qui représente 39 000 professionnels de santé européens, appelle la Commission européenne à mettre en œuvre « de toute urgence » un système d'étiquetage nutritionnel « harmonisé, efficace et obligatoire sur le devant de l'emballage à l'échelle de l'UE », dans un communiqué.
« Plus de la moitié des adultes de l'UE sont en surpoids ou obèses, ce qui entraîne une augmentation des maladies chroniques telles que les cancers, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, l'hypertension et les maladies coronariennes », pointe l'association, qui rappelle que les régimes alimentaires malsains « entraînent plus de 950 000 décès », en particulier au sein des milieux les plus modestes.
Afin de lutter contre les mauvaises habitudes alimentaires, la Commission européenne devait présenter une proposition d'étiquetage harmonisé et obligatoire avant la fin 2022. Mais cette année, son adoption a été repoussée à une date indéterminée.
Un retard qui inquiète l'EUPHA. Selon elle, le Nutri-score est la meilleure option disponible : « L'efficacité du Nutri-score en termes de capacité à attirer l'attention des consommateurs, à être perçu favorablement, à être bien compris et à avoir un impact sur la qualité nutritionnelle des achats a été bien établie. En outre, son modèle de profil nutritionnel est associé de manière prospective à des résultats en matière de santé, ce qui montre qu'il peut contribuer à réduire les maladies liées à la nutrition sur le long terme », juge l'association.
Utilisé dans sept pays européens (France, Belgique, Suisse, Allemagne, Espagne, Pays-Bas et Luxembourg), le Nutri-score rencontre toutefois une opposition de la part de certains pays, dont l'Italie, qui considère que le système pénalise injustement certains produits tels que le fromage, les jambons et l'huile d'olive, en négligeant certains des avantages pour la santé associés à leur consommation.
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