Selon les États et Territoires du pays, les pharmaciens australiens sont autorisés à vacciner depuis plus ou moins longtemps. Une pratique dont se félicitent les patients, mais aussi les pharmaciens.
Les résultats d'une étude sur la vaccination par les pharmaciens de l'État de l'Australie Occidentale, autorisés à vacciner depuis décembre 2014, viennent de paraître dans le « Bristish Medical Journal ». Les auteurs relèvent que, entre mars et octobre 2015, 15 600 vaccins contre la grippe ont été administrés dans 86 pharmacies. Ils n'ont relevé que des effets indésirables mineurs chez moins de 1 % des patients.
Les patients interrogés soulignent l'utilité de ce dispositif qui leur permet de gagner du temps et de l'argent par rapport à une consultation chez le médecin. Par ailleurs, entre 12 et 17 % des patients étaient éligibles à la vaccination gratuite prévue par les instances nationales, mais ont préféré se rendre chez leur pharmacien. Une part importante des vaccinations a été réalisée en milieu rural, ce qui laisse à penser que la possibilité de se faire vacciner par le pharmacien facilite l'accès aux vaccins pour les populations éloignées des centres de santé.
De leur côté, les pharmaciens, tous préalablement formés à la vaccination, sont tout aussi satisfaits et espèrent que l'autorisation de vacciner sera élargie à d'autres pathologies, même si certains craignent que cette pratique influe négativement sur leurs relations avec les médecins. Toutes les pharmacies participantes ont l'intention de continuer à offrir ce service à leurs patients.
The Pharmacy Guild of Australia, la plus forte organisation professionnelle des pharmaciens titulaires, répertorie les réglementations existantes pour la vaccination en officine dans chacun des six États et des trois Territoires australiens. Elle note que l'expérimentation de la vaccination dans l'État de Queensland, du 1er avril au 30 septembre 2014 dans 80 pharmacies, a permis de délivrer près de 11 000 vaccins contre la grippe et a démontré que les officines pouvaient améliorer les taux de vaccination. Parmi les patients ayant bénéficié de cette expérimentation, une personne sur cinq précisait qu'elle ne se serait pas fait vacciner si le pharmacien ne lui avait pas proposé et une personne sur sept recevait le vaccin contre la grippe pour la toute première fois.
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