La nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, a déclaré lors de sa passation de pouvoir avec Olivier Véran vouloir faire de l'accès aux soins pour tous et de la lutte contre les déserts médicaux une priorité de son mandat.
« Nous allons en particulier devoir gérer cette pénurie de médecins, accélérée par une pyramide des âges vieillissante et une évolution des mentalités », a constaté la nouvelle ministre, qui s'est rendue le 21 mai dans une maison de santé pluriprofessionnelle du Pas-de-Calais, lors de son premier déplacement officiel.
Brigitte Bourguignon souhaite que les maisons de santé deviennent « de vrais lieux de stage et de formation, ce qui peut faire naître des vocations », mettant en avant la nécessité de construire la politique d'accès à la santé en coopération avec les territoires, mais aussi d'aller plus loin que les premières avancées du Ségur de la santé. « Les enjeux de l’accès aux soins en milieu rural et de lutte contre les déserts médicaux seront au cœur de la feuille de route pour les mois à venir », a-t-elle martelé, en rappelant qu'elle est originaire de Boulogne-sur-Mer, un territoire rural confronté à la désertification médicale.
La ministre a reconnu que le système de santé était très éprouvé par la crise du Covid, avec des professionnels de santé épuisés - auxquels elle a rendu hommage - et 120 hôpitaux contraints de limiter les activités de leurs services d'urgence, voire de faire appel à des bénévoles.
La ministre a également salué les actions de ses prédécesseurs, citant la suppression du numerus clausus, la gratuité de la contraception jusqu'à 25 ans, le doublement du nombre de maisons de santé, le remboursement des consultations de psychologue et la stratégie nationale de lutte contre l'endométriose.
Rappelons qu'avant d'être ministre, Brigitte Bourguignon avait été nommée présidente de la commission des affaires sociales, puis ministre déléguée chargée de l'autonomie. Elle avait fait parler d'elle le 27 octobre 2020, après avoir affirmé devant l'Assemblée nationale que seulement 16 % des pharmacies étaient en rupture de vaccins antigrippaux, suscitant l'ire, ou au mieux l'incompréhension, des syndicats de la profession, alors confrontée à une pénurie de ces vaccins sans précédent.
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