Embauche d’apprentis, distribution des masques, prise en charge des tests antigéniques ou encore vaccination par les préparateurs… À peine nommé, le nouveau gouvernement sera confronté à plusieurs questions concrètes et pratiques de la profession, promet Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Deux échéances proches incitent Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), à s’adresser sans délai au nouveau gouvernement. La première question porte sur la fin, au 30 juin, du dispositif « Un jeune, une solution » qui jusqu'alors prévoyait, entre autres, une aide de 8 000 euros à l’embauche d’un apprenti. Un soutien non négligeable dont ont profité les officines puisqu'environ 3 375 apprentis sont actuellement sous contrat. Mais pour pouvoir en signer de nouveaux, notamment avec les futurs bacheliers qui auront leurs résultats du Bac le 6 juillet, les titulaires ont besoin de visibilité.
Philippe Besset assure à la profession qu’il ne lâchera pas le dossier. « Le prolongement du dispositif a été ma dernière question à Élisabeth Borne, ce sera ma première question à la Première ministre, anciennement ministre du Travail », a-t-il annoncé ce midi lors de son point d’information hebdomadaire.
Deuxième date butoir, le 31 juillet. Le calendrier prévoit que l’état d’urgence sanitaire prenne fin ce jour-là. Et avec lui, un certain nombre de mesures dont la distribution en pharmacie des masques pour les personnes en ALD, ou encore la prise en charge des tests antigéniques. « L’arrêt de ces dispositifs ne serait pas souhaitable dans un contexte où le virus circule encore », estime Philippe Besset. Le président de la FSPF a bon espoir que le nouveau parlement se prononce en faveur d’une prolongation de tout ou partie de ces mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence. « Mais cela relève du débat parlementaire », reconnaît-il.
Dernière mesure qui reste suspendue à la volonté des futurs députés : la dérogation qui porte sur la vaccination par les préparateurs jusqu'au 31 juillet. « Il sera en effet impossible d’ici à cette date d’obtenir une évolution législative. Aussi, le seul véhicule législatif envisageable reste de poursuivre l’état d’urgence sanitaire », expose Philippe Besset, ajoutant que la profession ne pourrait faire l’économie de 60 000 effecteurs dans la vaccination en officine.
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