Combien de seniors ont-ils l'intention de se faire vacciner contre la grippe ?

La dernière mouture de l'enquête CoviPrev de Santé publique France s'est intéressée à l'adhésion actuelle des Français aux mesures de prévention contre le Covid-19. Elle donne aussi des indications sur les intentions de vaccination des patients contre le Covid, mais aussi contre la grippe saisonnière.

Depuis le 3 octobre, les patients appartenant aux populations cibles sont incités à prendre rendez-vous pour recevoir un nouveau rappel de vaccin anti-Covid. Dans quelques jours, le 18 octobre, la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière va également commencer. Face à la recrudescence du nombre de cas positifs de Covid ces derniers jours et dans la perspective d'une épidémie de grippe plus virulente cet hiver, les autorités sanitaires espèrent convaincre les plus vulnérables de se faire immuniser. Pour la grippe saisonnière, un objectif a été fixé : vacciner 75 % des personnes à risque. Un chiffre qui sera peut-être difficilement atteignable si l'on en croit les résultats de l'enquête CoviPrev, publiée par Santé publique France le 6 octobre. En effet, « la proportion de personnes de 65 ans et plus ayant l’intention de se faire vacciner contre la grippe cet hiver est moins élevée que l’année passée (61 % vs 69 %) ». Alors qu'elle est vivement encouragée, la vaccination concomitante grippe/Covid ne serait acceptée que par 49 % des répondants à risque de formes graves de grippe. Enfin, 22 % des personnes à risque interrogées dans le cadre de l'enquête CoviPrev déclarent ne vouloir être vaccinées contre aucune des maladies.

Alors que les indicateurs Covid se dégradent depuis le mois de septembre, Santé publique France note « une poursuite de la diminution de l’adhésion systématique aux gestes barrières ». Depuis qu'il n'est plus obligatoire, le port du masque est, sans surprise, beaucoup moins fréquent (-18 % entre mai et septembre 2022). Seulement 16 % du panel affirme porter systématiquement le masque dans les lieux publics aujourd'hui.

Parmi les raisons invoquées par les sondés pour justifier leur moindre adhésion aux gestes barrières, la fin de l'obligation du port du masque arrive justement en première position (56 %). Autres motifs avancés : le fait que la plupart des gens sont vaccinés (43 %) et le caractère trop contraignant des gestes barrières au quotidien (23 %). Globalement, 63 % des répondants respectent moins les gestes barrières aujourd'hui qu'au début de la pandémie, conclut l'étude CoviPrev, qui a été menée du 12 au 19 septembre sur un échantillon représentatif de 2 000 adultes.