La septième séance de négociations entre l’assurance-maladie et les syndicats n’a pas permis d'aboutir à un accord. Alors que les partenaires se rejoignent sur le volet métier, des divergences subsistent sur la partie économique. Rendez vous est pris pour une séance marathon le 26 avril prochain.
Une réforme à 300 millions d’euros. Pas moins. Voire davantage, car les syndicats d'officinaux souhaitent que cette enveloppe soit assortie de garanties supplémentaires pour parer aux futures baisses du prix du médicament. C’est la position qu’ont adoptée hier après-midi les représentants de la profession lors de la séance de négociations avec l’assurance-maladie. Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), exigent davantage de sécurité dans la rémunération du pharmacien et ne céderont rien sur le volet économique de la convention pharmaceutique.
Les deux syndicats et le directeur général de l’assurance-maladie, Nicolas Revel, ont trois semaines de travail intensif avant de se revoir le 26 avril pour une journée de négociations serrées. À cette date, si aucun accord n’était conclu, Marisol Touraine, ministre de la Santé, pourrait alors reconduire tacitement l'actuelle convention. Une éventualité que veulent éviter à tout prix les syndicats.
Toutefois, si la FSPF et l’USPO n’ont pas obtenu de gages sur le volet économique, divers aspects « métier » ont pu être « calés » lors de la réunion du 5 avril,à défaut d’être actés dans la convention. Ainsi, selon Gilles Bonnefond, un accord global semble se dessiner sur les points suivants : les entretiens pharmaceutiques seront revalorisés à 50 euros par an, le bilan de médication des personnes âgées de plus de 65 ans en ALD et de plus de 75 ans en général concernera les ordonnances de cinq lignes et plus, les gardes devraient être revalorisées à 170 euros, voire 175 euros. Les titulaires percevront 280 euros d’indemnisation pour la mise en place d’une coordination avec les équipes de soins. Un forfait de 200 euros leur sera alloué pour la sécurisation de leur logiciel d’aide à la dispensation (LAD).
De même, toute ouverture de Dossier médical partagé (DMP) sera rémunérée à hauteur de 1 euro. Pour l'acquisition d'équipement permettant la mise à jour de la carte Vitale, une indemnité de 250 euros par lecteur (quatre lecteurs maximum par officine) est prévue.
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