Ce matin, les deux syndicats de pharmaciens ont joint leurs signatures à celles de l’assurance-maladie et des principaux syndicats de médecins, chirurgiens-dentistes, infirmiers et kinés au bas d’un document, scellant l’avenir de la coordination des soins et de l’interprofessionnalité dans les territoires, notamment sous la forme des communautés professionnelles territoriales de soins (CPTS).
Le coup d’envoi des communautés professionnelles territoriales de santé a été donné ce matin. Après des mois de bras de fer, notamment avec les syndicats de médecins, l’Union nationale des caisses de l’assurance maladie (Uncam) et les syndicats représentatifs des différentes professions de santé (médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, infirmiers, kinésithérapeutes) ainsi que la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ont signé ce matin l’accord conventionnel interprofessionnel (ACI) sur l’accès aux soins et le développement de l’exercice coordonné.
Ce texte est tout sauf un énième accord conventionnel : il ancre le déploiement des CPTS dès la rentrée prochaine et définit leur financement. Pour rappel, les CPTS devront articuler leurs actions autour de trois axes : faciliter l’accès aux soins (accès à un médecin traitant et amélioration des soins non programmés en ville), organisation des parcours de soins avec une meilleure coordination entre les acteurs, et enfin prévention. Une valorisation financière de ces missions est prévue.
Ainsi, l’aide annuelle allouée peut aller de 185 000 euros pour les plus petites CPTS à 380 000 euros par an pour une CPTS couvrant un territoire de plus de 175 000 habitants. À titre d’exemple, dans ce dernier cas, cette enveloppe se décompose comme suit : 90 000 euros pour le financement de la structure à proprement dit, 80 000 euros pour la mission accès aux soins, 100 000 euros pour la coordination et parcours, 40 000 euros, chacune, pour la mission de prévention et la mission de la qualité ainsi que 30 000 euros alloués à l’accompagnement des professionnels de santé.
A noter que la CPTS représente concrètement le cadre qui accueillera certaines nouvelles missions du pharmacien, que ce soit la dispensation protocolisée ou la téléconsultation (voir article « abonné »). La participation des officinaux à une telle structure représente donc la condition sine qua non du développement de leur exercice officinal, comme l’ont souvent indiqué les syndicats de pharmaciens.
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