Plusieurs pharmacies devraient bientôt voir le jour en Polynésie, dont 4 à Tahiti. Un nouveau texte adopté par l'assemblée de Polynésie française abaisse en effet, de 7 000 à 5 000 habitants, le quota de population nécessaire pour ouvrir une nouvelle officine dans ce territoire d'Outre-mer.
À Tahiti, la ville de Papara, riche de 12 000 habitants, comptera bientôt deux officines au lieu d'une seule. Sur l'île, ce sont quatre pharmacies, en tout, qui devraient ouvrir dans les prochains mois. À Bora-Bora et dans les îles Sous-le-Vent, deux créations sont également prévues.
Ces ouvertures sont rendues possibles par l'adoption définitive, le 6 juin, par l'assemblée de Polynésie française, d'une loi visant à assouplir les conditions de créations de nouvelles pharmacies. Un texte avait déjà été voté en novembre 2018 mais annulé par le Conseil d'État, car le Conseil économique, social et culturel (CESC) n'avait pas été consulté à l'époque. Adopté à une très large majorité, le texte abaisse le quota de population, de 7 000 à 5 000 habitants, pour l’ouverture des deux premières pharmacies dans une commune, sauf à Papeete et Faa'a, les deux villes les plus peuplées. Cette nouvelle loi abolit donc le texte précédemment appliqué, qui datait de 1988 et reposait sur des dérogations accordées par le gouvernement polynésien selon les besoins. À partir du 30 novembre prochain, date de l'application effective de la loi, ces dérogations ne seront plus permises.
Les pharmaciens n'ayant jamais été titulaires ainsi que ceux souhaitant s'installer dans un quartier sous-doté seront prioritaires pour les demandes de création. Si un officinal se voit accorder une première autorisation, il ne pourra pas, en revanche, en obtenir une seconde dans le but d'éviter « les concentrations dans le temps et les spéculations ». Autre mesure importante prévue par cette nouvelle loi, les dix années de résidence jusqu'alors exigées pour pouvoir ouvrir une pharmacie n'auront plus cours. Six mois d'exercice dans une officine polynésienne seront désormais suffisants. Dernière nouveauté : les pharmaciens pourront créer un local secondaire, à mi-temps, dans des zones isolées ou sur des îles dépourvues d'officines.
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