Un coup de filet de la police allemande a permis de neutraliser un groupe d’opposants aux mesures sanitaires prises contre le Covid. Ce dernier fomentait l’enlèvement du ministre de la Santé et plusieurs attentats. Avec l'objectif de renverser le gouvernement et d’instaurer un nouveau système en faisant appel au président russe.
Quatre membres d’un groupe d’opposants à la vaccination et à toute autre mesure sanitaire contre le Covid, appartenant à la mouvance d’extrême droite, ont été arrêtés hier dans l’ouest de l'Allemagne. Ils projetaient l'enlèvement de personnalités et des attentats à l’explosif pouvant mener à la guerre civile, que la ministre de l'Intérieur a qualifiés de « menaces terroristes importantes ».
Ces actions de protestation contre la politique sanitaire étaient destinées à semer le chaos dans le pays, notamment en provoquant une panne de courant de longue durée sur tout le territoire. Karl Lauterbach, médecin épidémiologiste fréquemment intervenu dans les médias pendant la pandémie et désormais ministre fédéral de la Santé, était ciblé par un projet d'enlèvement. Celui-ci s’est déclaré à la fois « bouleversé » mais aussi « reconnaissant » envers les enquêteurs allemands d’avoir pu déjouer ce projet à l'issue d'une traque de six mois. Des munitions, des armes, dont un fusil d’assaut, ainsi que des devises et des lingots d'or ont été retrouvés lors d’une quinzaine de perquisitions à travers le pays. Ce réseau de 70 personnes regroupées sous la bannière « citoyens du Reich » – qui utilisait la messagerie instantanée Telegram pour communiquer - se prononçait en faveur de l’avènement d’un nouveau gouvernement et comptait sur le soutien du président Poutine : « Nous souhaitons que Poutine n'envahisse pas seulement l'Ukraine, mais aussi l'Allemagne. »
Comme le rapporte la presse allemande, le ministre de la Santé a déclaré « que ce démantèlement démontre que les manifestations contre les mesures sanitaires ne se sont pas seulement radicalisées, mais qu’il s’agit désormais aussi de déstabiliser l’État et la démocratie ». La menace d’extrême droite est particulièrement prise au sérieux Outre-Rhin depuis l’assassinat il y a trois ans de Walter Lübcke, préfet à Cassel, qui défendait la politique d'accueil des migrants d’Angela Merkel.
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