Des médecins et associations de patients demandent à la ministre de la Santé de revenir sur sa décision de dérembourser les médicaments contre la maladie d’Alzheimer. Mais Agnès Buzyn a confirmé le maintien de ce déremboursement scientifiquement justifié.
Dans une lettre ouverte à Agnès Buzyn publiée hier dans « Le Figaro », 194 neurologues, gériatres et psychiatres, ainsi que sept associations de patients, demandent à la ministre de revenir sur le déremboursement des médicaments contre la maladie d’Alzheimer (voir notre article « abonné »). Les signataires se disent particulièrement choqués par la manière dont la ministre a présenté ce déremboursement sur des médias de grande audience : « Ces médicaments peuvent être plus nocifs que bénéfiques pour les patients selon les experts de la HAS qui demandaient leur déremboursement », avait soutenu la ministre. Pour les signataires de la lettre ouverte, « affirmer que des médicaments prescrits depuis 20 ans à bon escient à des centaines de milliers de personnes malades sont dangereux devrait être fondé sur des preuves. Or ni la littérature scientifique ni les signaux de pharmacovigilance (tant nationaux qu'européens) n'apportent de preuves convergentes de cette hypothétique dangerosité, lorsque ces médicaments sont utilisés dans le respect des contre-indications ».
Toutefois, la ministre de la Santé, invitée au « Grand jury RTL/Le Figaro/LCI » le 17 juin, a confirmé qu’elle « ne reviendrait pas sur sa décision » : les médicaments seront bien déremboursés le 1er août. Mais les patients ne resteront pas sans prise en charge. Comme le stipule un nouveau guide de la HAS, un parcours de soins leur sera proposé, incluant diverses thérapeutiques non-médicamenteuses (kinésithérapie, stimulations cognitives et sensorielles, soutien aux aidants, etc.).
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