« À QUEL jeu jouent les syndicats minoritaires ? », s’interrogent les représentants de la Fédération Pharmaceutique Méditerranéenne (FEDMED) dans un courrier adressé à l’ensemble des pharmaciens des Régions PACA, Languedoc Roussillon et Corse. Les présidents des syndicats départementaux de la FEDMED, affiliée à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), rappellent dans cette lettre que, le 9 janvier 2014, l’USPO a signé avec la FSPF le protocole d’accord sur l’évolution de la rémunération. Selon eux, c’est à la demande de l’USPO que la FSPF a accepté « à contrecœur » un honoraire à la boîte de 0,80 euro au lieu de 1 euro immédiatement, « pour éviter trop de distorsions ». Ils soulignent également que l’honoraire de 0,50 euro par ordonnance complexe a été acté par les deux syndicats. Aussi se demandent-ils aujourd’hui « pourquoi l’USPO revient-elle sur une réforme devenue indispensable ? » Mais aussi « pourquoi l’USPO brandit-elle des chiffres mensongers : "3 000 pharmacies en moins de 3 ans, 99,9 % des confrères contre la réforme, etc.", alors que tous les départements FSPF ont voté pour cette réforme à l’unanimité moins une abstention ? » Ou encore « pourquoi l’USPO et l’UNPF font-elles croire que la FSPF n’est pas favorable à l’honoraire à l’ordonnance alors que c’est sa revendication première ? » et « pourquoi l’USPO et l’UNPF ont-elles tenté de repousser d’au moins deux ans une réforme vitale pour le réseau et de faire perdre au moins une année à la réforme actuelle ? »
« Personne ne dit que c’est la réforme parfaite, mais c’est trop facile de dire ce n’est pas bien », estime Frédéric Abécassis, président du syndicat des pharmaciens de l’Hérault. Selon lui, personne n’est capable d’évaluer précisément l’impact de cette réforme d’un point de vue macroéconomique. En revanche, ce qui lui paraît sûr, « ne rien faire coûte à l’officine ». Le mouvement devrait s’étendre à d’autres départements, la région Champagne ayant déjà indiqué son intention de l’envoyer aux pharmaciens de sa région.
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