Selon un décret à paraître demain et qui sera immédiatement applicable, le prix public maximum de vente des gels hydroalcooliques sera de 3 euros TTC pour 100 ml et de 2 euros TTC pour 50 ml. Les syndicats de pharmaciens exigent qu’un prix de cession plafond soit également fixé.
Afin d’éviter les effets d’aubaine liés à l’épidémie de COVID-19, l’État intensifie ses mesures de coercition contre la flambée des prix. Le renforcement des contrôles annoncés mardi par le ministère de l'Économie est déjà effectif. Plusieurs officines parisiennes ont reçu la visite des services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) leur demandant les factures concernant leurs achats de masques et de gels hydroalcooliques. Par ailleurs, ce matin, le ministère de l’Économie a annoncé qu’un décret visant à limiter les prix de vente des gels hydroalcooliques a été transmis au Conseil d’État et au Conseil national de la consommation. Il devrait être signé dès ce soir et publié demain matin pour une application immédiate. Le prix de vente au public devrait être ainsi plafonné à 3 euros pour un flacon de 100 ml et à 2 euros pour un contenant de 50 ml. Cette mesure vise à stopper immédiatement toute envolée des prix.
Les syndicats de pharmaciens, consultés par le ministère, restent cependant attentifs à la fixation parallèle d’un prix de cession afin de garantir une marge décente aux pharmaciens. « Des marges inférieures à 20 % ont été relevées sur les petits volumes, cela est inacceptable. Il faut veiller à ce qu’il n’y ait pas de distorsion dans les conditions d’achat des petits volumes », dénonce Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) insistant sur une majoration des prix obtenue pour les officines des DROM-COM. Une revendication également portée par Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui indique par ailleurs qu’un prix plafond devrait être trouvé et fixé à 2 euros HT le flacon de 100 ml, vendu 3 euros TTC au public.
Face aux pénuries de gels hydroalcooliques, les syndicats et l’Ordre national des pharmaciens ont par ailleurs déposé une demande auprès de la Direction générale de la santé (DGS) pour que les officinaux puissent préparer eux-mêmes ces solutions. Ils sont aujourd’hui en attente d’une réponse du ministère. Philippe Besset croit savoir qu’aucune réponse favorable ne sera pas accordée à la profession tant que les industriels disposeront de stocks suffisants.
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