La crise du coronavirus et le confinement ne doivent pas conduire les parents à repousser de plusieurs mois la vaccination des enfants de moins de deux ans contre des maladies potentiellement graves, comme la rougeole ou la méningite, alertent les syndicats de pédiatres.
« Avec la peur et les contraintes du confinement, les parents ne se présentent plus aux consultations obligatoires de pédiatrie et aux différentes vaccinations obligatoires », s'alarme le Dr Mariam-Natacha Haidara, pédiatre à Paris, qui fait partie des médecins relayant cet appel. Or, « si la couverture vaccinale n'est pas assurée dans sa continuité, cela pourrait conduire dans les mois à venir, à la recrudescence de maladies bien contrôlées jusqu'ici sur le territoire, comme la rougeole, la coqueluche ou la méningite », poursuit-elle.
Rappelons que les visites médicales en vue de la vaccination des tout-petits sont considérées, par les autorités de santé, comme faisant partie des consultations urgentes restant autorisées dans le cadre du confinement. En cas de fermeture du cabinet du pédiatre habituel du fait de la crise épidémique, les parents dont l’enfant doit être vacciné doivent chercher un autre spécialiste. « Les parents peuvent être rassurés sur le respect des gestes barrières dans les cabinets médicaux, d'autant que l'affluence y est bien moindre qu'à l'accoutumée : le nombre de consultations a beaucoup diminué, notamment parce que, pour la bobologie, on travaille par téléconsultation », assure le Dr Haidara.
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