Constituée en décembre dernier après les difficultés rencontrées par le changement de formule du Lévothyrox, la mission « Information et médicaments » a remis aujourd'hui son rapport à la ministre de la Santé. Agnès Buzyn a immédiatement annoncé six engagements pour améliorer « la qualité et l'efficacité de l'information sur le médicament ».
Après avoir salué la pertinence des recommandations de la mission « Information et médicaments », la ministre de la Santé souhaite « optimiser et faciliter la coordination des soins entre les prescripteurs et les pharmacies d'officine en améliorant l'information faite au grand public sur l'existence et l'intérêt des dossiers santé dématérialisés » que sont le dossier pharmaceutique (DP - lire notre article « abonné ») et le dossier médical partagé (DMP). Le ministère annonce que le DMP sera généralisé par l'assurance-maladie sur l'ensemble du territoire national à partir d'octobre prochain.
Autre engagement : la mise en place d'une source unique d'information publique sur le médicament. La ministre de la Santé compte s'appuyer sur le site de service public existant, sante.fr, et y intégrer la base de données publique medicaments.gouv.fr. En toute logique, Agnès Buzyn confie la communication d'urgence en cas d'alerte portant sur un médicament à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Pour mener à bien cette mission, l'ANSM s'appuiera sur le CASAR ou Centre d’appui aux situations d’urgences, aux alertes sanitaires et à la gestion des risques, outil qu'elle a créé à l'été 2017.
Le ministère de la Santé compte, par ailleurs, promouvoir la déclaration des événements indésirables par les patients et les professionnels de santé, et développer des technologies pour repérer des signaux d'alerte même faibles, en dehors du système habituel de pharmacovigilance. Outre « l'absence d'anticipation », « la minimisation du ressenti des malades » ou « une communication de crise artisanale et insuffisamment coordonnée » lors de la crise du Lévothyrox, la mission pointe en effet « l'absence de réaction aux nombreux signaux pourtant facilement capturables sur la toile ».
Agnès Buzyn veut enfin assurer une mobilisation rapide des professionnels de santé en cas d'alerte, en étendant l'outil DGS-Urgent à tous les libéraux, et renforcer la transparence de l'information en intégrant des représentants d'usagers au sein du Comité économique des produits de santé (CEPS).
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