Le groupe américain Johnson & Johnson (J&J) évoque les bons résultats obtenus dans deux essais cliniques évaluant l’efficacité d’une piqûre de rappel à son vaccin à dose unique. Une annonce qui intervient après que les autorités sanitaires américaines ont estimé qu’une dose supplémentaire serait « probablement nécessaire ». Et que la France a recommandé un rappel… avec un vaccin à ARNm.
Dans un communiqué, J&J a indiqué que deux essais cliniques, dont les résultats n’ont pas encore été soumis à la communauté scientifique, démontrent qu’une dose supplémentaire de son vaccin anti-Covid a généré des niveaux d’anticorps neuf fois supérieurs à ceux observés quatre semaines après une première dose. De plus, une dose de rappel plus faible aurait entraîné « une augmentation significative des réponses en anticorps anti-Spike » chez les participants âgés de 18 à 55 ans, et chez ceux âgés de 65 ans et plus. Le laboratoire insiste néanmoins sur « la forte durabilité de la réponse immunitaire huit mois après la primovaccination » et se positionne en faveur d’un « rappel à huit mois ou plus après la primo-vaccination unidose ».
La semaine passée, les autorités américaines ont annoncé le lancement, fin septembre, d’une campagne de rappels de vaccins à ARNm et estimé qu’un rappel serait « probablement nécessaire » pour les personnes ayant reçu le vaccin J&J. En France, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé, mardi 24 août, un rappel systématique avec un vaccin à ARNm, au moins six mois après la primovaccination, pour les personnes de 65 ans et plus et celles présentant un haut risque de Covid grave, soit une population éligible de 18 millions de personnes. « En ce qui concerne les personnes primovaccinées avec le vaccin Janssen (filiale européenne de J&J - NDLR), la HAS recommande qu’une dose de rappel avec un vaccin à ARNm (Comirnaty ou Spikevax) leur soit proposée à partir de 4 semaines après la première injection. Les données montrent en effet une protection insuffisante conférée par une seule dose de vaccin (Comirnaty, Spikevax ou Vaxzevria) contre les formes symptomatiques liées au variant Delta, et les données disponibles ne permettent pas de confirmer l’efficacité à long terme du schéma de vaccination à une dose du vaccin Janssen contre le variant Delta », précise la HAS.
Selon les Centres de prévention des maladies américains (CDC), l’efficacité des vaccins contre le Covid-19 décline face au variant Delta, passant d’une protection contre l’infection de 91 % à 66 %. Ils notent cependant que la protection contre les cas graves, les hospitalisations et les décès reste élevée, à plus de 90 %.
Avec l'AFP.
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