Réunis en assemblée générale, les présidents départementaux de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ont adopté une motion prévoyant la démission de l'organisation syndicale du CIP « France LVO ».
Le CIP (Club Inter Pharmaceutique) a été choisi pour gérer la sérialisation en France. Il assure cette mission sous le nom de « France MVO », mission à laquelle participent les pharmaciens d'officine. Or « ne partageant pas le choix d'une mise en œuvre stricte du règlement délégué intervenant en application de la directive "médicaments falsifiés" plutôt que celui d'une adaptation à la situation particulière de la pharmacie française en Europe, la FSPF décide de démissionner du collège sérialisation du CIP "France MVO" », annonce le syndicat. « Le projet global est très performant en termes de technologie, mais il ne sert rigoureusement à rien », justifie son vice-président, Philippe Besset. « Il ne s'agit pas d'un appel au boycott de la sérialisation de notre part, mais simplement d'un retrait du dispositif », tient à préciser le président de la FSPF, Philippe Gaertner.
En effet, pour la Fédération, le projet de sérialisation n'améliore pas la sécurité de la dispensation et ne permet pas d'assurer une traçabilité des produits délivrés. En pratique, le principe consiste à scanner un numéro de série unique figurant sur la boîte d'un médicament afin de vérifier que celui-ci figure bien une base de données répertoriant les spécialités disposant d'une AMM (lire également notre article « abonné » sur le sujet). Mais, relève le syndicat, rien n'empêche un faussaire de copier ce numéro…
Aussi, l'assemblée générale de la FSPF « appelle le gouvernement à étudier ses propositions en faveur de la sécurité d'une dispensation de qualité et à entendre ses revendications pour que les pharmacies d'officine aient les moyens d'assurer la traçabilité des médicaments dispensés plutôt que de donner, aux patients comme aux pharmaciens, un sentiment de fausse sécurité grâce au dispositif de sérialisation prévu ».
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