LES DERNIERS indicateurs économiques des officines ne sont pas bons. « La perte de marge s’élève, en effet, à 3,7 % par rapport au premier trimestre de l’année 2013, soit la plus forte baisse dans l’histoire du réseau officinal », indique la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) qui, dans ce contexte de forte dégradation de l’économie, alerte le gouvernement. Le syndicat s’inquiète du plan de 50 milliards d’euros annoncé par le Premier ministre, Manuel Valls, dont 10 milliards d’euros porteront sur la santé (« le Quotidien » du 14 avril). Ce plan gouvernemental « apporte un élément nouveau par rapport aux projections économiques réalisées par l’assurance-maladie lors des négociations conventionnelles », estime Philippe Besset, vice-président de la FSPF. En effet, il y a fort à parier que les mesures reposeront, comme à chaque fois, sur le poste Médicament. Or, met en garde Philippe Besset, si les économies vont au-delà du milliard d’euros déjà prévu, « on ne tient pas ». De nouvelles négociations avec l’assurance-maladie seront donc peut être nécessaires afin de prendre en compte les conséquences de ce plan sur l’économie du réseau. Mais pour le vice-président de la FSPF, une chose est sûre, « il faut accélérer le processus de transformation de la rémunération », afin qu’elle dépende moins du prix des spécialités. La FSPF considère en effet que « seule l’évolution du mode de rémunération des pharmaciens d’officine par l’introduction d’un honoraire de dispensation permettra d’amortir les effets sur la marge des baisses de prix industriel des médicaments et aux pharmaciens de s’acquitter pleinement de leurs missions de santé publique ». Pour le syndicat, le retard pris dans l’évolution de la rémunération cause un véritable préjudice à la profession, alors que les éléments compensateurs de la convention nationale pharmaceutique de 2012 ne jouent plus leur rôle d’amortisseurs des nouvelles baisses constatées. « Tout nouveau report de signature des avenants conventionnels nécessaires à la réforme de la rémunération rendrait la situation intenable pour l’équilibre financier des pharmacies », prévient-elle. Et d’indiquer qu’elle « restera vigilante sur les conséquences pour l’officine de toutes nouvelles mesures portant sur le médicament ».
Économie de l’officine
La FSPF sonne l’alerte
Publié le 24/04/2014
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3088
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