La nouvelle ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a donné le ton lors de sa première intervention officielle mardi, à l'ouverture des Rencontres de Santé Publique France qui se tiennent à Paris jusqu'à jeudi. Sa priorité : la prévention.
Après deux déplacements sur le terrain, à ATD Quart-Monde et dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), Agnès Buzyn a choisi les Rencontres de Santé Publique France pour sa première intervention publique en tant que ministre de la Santé (lire notre article « abonné »). Visant en particulier les médecins de premier recours, en précisant que tous les professionnels de santé y trouveront leur place, Agnès Buzyn appelle à « réaliser ce virage vers la prévention ». Estimant la politique de prévention menée jusqu'alors insuffisante au vu du budget de 15 milliards d'euros qui lui est alloué, elle compte se rapprocher du niveau d'investissement des autres pays de l'Union européenne et de l'OCDE. Le Pr Buzyn souhaite aussi améliorer la formation à la prévention et veut favoriser la recherche sur les facteurs de risques comportementaux et environnementaux, pour mieux intégrer « la question de la réduction des risques et des inégalités sociales de santé dans toutes les actions de prévention ». Car « demain, nous investirons davantage pour prévenir que pour guérir ! »
Après s'être attardée sur la lutte contre le tabagisme, en France et en particulier chez les professionnels de santé qui sont appelés à montrer l'exemple, Agnès Buzyn dit espérer beaucoup des grands débats de santé publique avec la société, notamment sur le dossier de la vaccination. « C'est un progrès majeur de la médecine, un acte de prévention primaire essentiel qui a sauvé des centaines de millions de vies et continuera à être indispensable dans ce monde de maladies émergentes », rappelle-t-elle. Alors présidente du collège de la Haute Autorité de santé, invitée à la Journée de l'Ordre des pharmaciens en novembre dernier, la nouvelle ministre avait déclaré que la vaccination antigrippale en pharmacie était « une mission qui me tient à cœur ».
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