La Haute Autorité de santé (HAS) a pris position sur la question de l'obligation vaccinale. En fonction de la situation épidémique, cette option pourrait être envisagée, non pas uniquement pour les soignants, mais bien pour tous les Français âgés de plus de 12 ans, estime sa présidente.
Alors que le gouvernement prépare un projet de loi visant à rendre la vaccination obligatoire pour les soignants, la HAS estime également qu'il est « impératif que leur couverture vaccinale progresse rapidement, faute de quoi, face à un risque de résurgence épidémique, la question de l'obligation vaccinale devra être rapidement posée ». Si la vaccination obligatoire des soignants est évoquée depuis déjà plusieurs jours, appliquer cette mesure à l'ensemble de la population semblait encore récemment impossible à imaginer. Pour Dominique Le Guludec, présidente de la HAS, cette option doit désormais être prise au sérieux. « En fonction de la situation épidémique, de ce qui va se passer, en fonction du taux de vaccination qu'on a atteint, il faudra l'envisager », a-t-elle déclaré sur « BFM TV » ce vendredi matin, répondant à une question sur la possibilité de rendre la vaccination obligatoire pour tous les Français âgés de plus de 12 ans.
Preuve supplémentaire que cette piste prend de l'épaisseur, le Premier ministre a demandé aux chefs de groupe parlementaires de se prononcer sur la question de l'obligation vaccinale pour toute la population et pas uniquement pour les soignants. « La couverture vaccinale des populations soignantes reste globalement insuffisante pour apporter toutes les protections nécessaires à nos concitoyens. Dans ce contexte, je souhaite que le débat sur l'obligation vaccinale puisse être posé. (...) Vous voudrez bien m'indiquer également si vous estimez que cette obligation mériterait d'être étendue plus largement », peut-on en effet lire dans la lettre que Jean Castex a également envoyée aux associations d'élus locaux. Le Premier ministre attend leur retour « d'ici au 6 juillet prochain ».
Autre partisan de l'obligation vaccinale pour tous, le Sénat, qui a annoncé son intention de saisir le Haut Conseil de santé publique (HCSP) pour obtenir son avis sur la mise en place d'une obligation vaccinale pour les 24-59 ans. Une tranche d'âge qui doit être visée en priorité car elle est « très contributrice à la circulation du virus », affirme le président de la mission d'information sénatoriale en charge de l'évaluation des mesures de lutte contre l'épidémie, Bernard Jomier. Ce dernier presse le gouvernement se prononcer avant la mi-juillet sur la possibilité de rendre la vaccination obligatoire pour la plupart des adultes.
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