Vaccins antirotavirus

Le bénéfice-risque reste positif

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Publié le 07/04/2015

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DANS UN CONTEXTE de méfiance vis-à-vis de la vaccination, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) confirme le bénéfice-risque favorable des vaccins antirotavirus. Rotarix, de GSK, commercialisé depuis mai 2006 en France, et Rotateq, de Sanofi Pasteur MSD, disponible depuis janvier 2007, sont en effet montrés du doigt depuis que « Le Canard Enchaîné » a révélé, mercredi dernier, leur implication dans le décès de deux nourrissons en 2012 et 2014. L’Agence rappelle que les effets indésirables de ces vaccins oraux sont bien connus, les mises en garde sont effectives et la survenue d’invaginations intestinales aiguës reste rare. « Depuis leur commercialisation, ces vaccins ont été distribués à hauteur de 300 millions de doses dans le monde, dont 1,1 million en France. Sur cette période, la France a enregistré 508 effets indésirables, dont 201 graves, 47 cas d’invaginations intestinales aiguës qui ont abouti à deux décès. » Le surrisque est estimé à 6 cas pour 100 000 vaccinés. Dominique Martin, le directeur, souligne que « l’invagination intestinale aiguë, prise en charge très tôt, a un pronostic extrêmement favorable ». Au niveau mondial, 10 à 20 décès seraient dus au vaccin, mais l’ANSM se montre réservée sur ces chiffres et précise que « la base de données européenne ne fait état d’aucun autre décès ». Ces vaccins ne sont pas obligatoires en France. La ministre de la Santé Marisol Touraine a rappelé mercredi que « c’est aux médecins, à qui l’Agence du médicament a envoyé de nouvelles recommandations, de voir au cas par cas si le vaccin est utile ».

M. M.