Le nifuroxazide, principe actif de l’Ercéfuryl et ses génériques, est désormais inscrit sur la liste I des substances vénéneuses, sans dose d’exonération. Le Laboratoire Sanofi-Aventis a décidé de cesser la commercialisation d'Ercéfuryl dès aujourd'hui.
Désormais, tous les médicaments à base de nifuroxazide, anti-infectieux intestinal, seront disponibles uniquement sur ordonnance, sans renouvellement possible sauf mention contraire du médecin (à renouveler X fois). En effet, le nifuroxazide vient d’être radié de la liste II des substances vénéneuses et classé sur la liste I, selon un arrêté publié au « Journal officiel » du 9 juillet. Auparavant, cette substance inscrite sur la liste II disposait d’une dose d'exonération, ce qui lui permettait d’être délivrée sans ordonnance pour des doses allant jusqu’à 200 mg de nifuroxazide par unité de prise et un maximum de 2,4 grammes par boîte. Désormais, cette exonération est supprimée.
Devant cette nouvelle, « nous avons décidé d'arrêter la distribution de l'Ercéfuryl à partir de ce jour », indique le Laboratoire Sanofi-Aventis au «Quotidien du Pharmacien». Les stocks encore en pharmacie de nifuroxazide (princeps ou générique) pourront être délivrés, mais sur ordonnance.
Ce passage sur liste I était attendu depuis un avis rendu, fin 2017, par une commission consultative de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Cette dernière avait préconisé ce listage du nifuroxazide ainsi que sa contre-indication chez l'enfant, en raison d’effets indésirables graves, de type réaction d’hypersensibilité immédiate, dont certaines mettant en jeu le pronostic vital (chocs anaphylactiques et œdèmes de Quincke), atteignant une fois sur 5 un enfant. D'ailleurs, l'ANSM devrait très prochainement contre-indiquer le nifuroxazide chez les moins de 18 ans.
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