France Assos Santé, qui regroupe plusieurs centaines d’associations nationales et régionales agréées de santé, a interrogé en février plus de 1 500 personnes, dans le cadre de cette enquête menée en partenariat avec BVA Xsight. Objectif : évaluer le niveau d’information des Français en matière de santé mais aussi mesurer leur opinion sur différents sujets tels que les pénuries de médicaments ou la fin de vie. Premier enseignement, « les Français s’estiment plutôt bien informés en matière de santé et leur familiarité avec les outils numériques continue de progresser ». Près de 90 % des sondés ont ainsi de bonnes connaissances concernant leur état de santé et les soins et traitements qui y sont liés ou sur les bons gestes à adopter. Près de 70 % d’entre eux sont aussi bien informés sur les outils numériques contenant leurs données de santé (Mon Espace Santé, DMP, DP…). Le droit au respect du secret médical (91 %), à accéder à son dossier médical (79 %) ou à refuser ou interrompre son traitement (65 %) sont également bien connus des patients, à des degrés divers.
L’enquête démontre par ailleurs que « le médecin généraliste demeure, de loin, le premier point de référence pour s’orienter dans le système de santé ». 80 % des personnes interrogées s’appuient en effet sur ce dernier pour être orientés, et 55 % le consultent même en premier. Dans ce champ, le pharmacien n’est sollicité que par 16 % des sondés et seulement 2 % d’entre eux se dirigent en premier vers l’officine. En matière d’orientation dans le système de santé, les patients se réfèrent donc plus fréquemment à leurs proches, à Internet, aux plateformes de prises de rendez-vous et de téléconsultations (Doctolib) et aux médecins spécialistes qu’à leur pharmacien. Dans ce classement, ce dernier se situe tout de même devant les complémentaires santé et les associations.
Plus globalement, 92 % des personnes interrogées se déclarent satisfaites de leurs relations avec les professionnels de santé. Le bât blesse en revanche sur la facilité à obtenir un rendez-vous. Sur ce dernier point, ils sont près de 40 % à avoir connu une expérience négative. Autre sujet particulièrement problématique : les pénuries de médicaments. 44 % du panel en a fait l’expérience en 2024, soit 7 points de plus que l’an dernier et 15 de plus par rapport à 2022 ! La proportion est encore plus grande chez les aidants et les patients en ALD. Parmi les sondés, 42 % ont rencontré ce problème en pharmacie, contre seulement 2 % à l’hôpital et 35 % déclarent n’avoir pas pu obtenir d’alternative, un chiffre qui, cette fois, est légèrement meilleur par rapport à l’an dernier. « La situation n’en reste pas moins inadmissible, déplore France Assos Santé, qui appelle depuis des années à appliquer la loi en matière de prévention des pénuries. »
Excédés par les vols et la fraude à l’ordonnance
Des pharmaciens marseillais créent un groupe d’entraide sur WhatsApp
Cas de comptoir
Douleur et fièvre au comptoir
Gestion comptable
Fidéliser sa clientèle ? Oui, mais pas à n’importe quel prix
Portrait
Jérémie Kneubuhl : le pharmacien aux 50 millions de clics