Du fait de modes de transmission communs au VIH et au virus de l’hépatite B (VHB), le pourcentage de personnes infectées par le VIH ayant été en contact avec le VHB (anticorps anti-HBc positif) est élevé. L’incidence de l’hépatite B chez les personnes infectées par le VIH est probablement d’environ 1 pour 100 patients-année en France.
L’infection par le VIH modifie l’évolution naturelle de l’infection par le VHB et aggrave le pronostic de l’hépatite chronique B. Ainsi, elle multiplie par 5 le risque de passage du stade aigu au stade chronique (vs patients mono-infectés par le VHB). La vitesse de progression de la fibrose vers la cirrhose est augmentée et le risque d’apparition d’un carcinome hépatocellulaire est majoré. Ceci nous amène à bien rappeler et expliquer aux patients infectés par le VIH que le dépistage du VHB doit être systématique (antigène HBs, anticorps anti-HBc), ainsi que la recherche d’une immunisation contre le VHB (anticorps anti-HBs). Ce dépistage doit être répété annuellement en l’absence de séroprotection, en parallèle de l’application de mesures préventives.
Du fait de l’évolution plus rapide de la fibrose en cas de coïnfection VIH, le traitement antirétroviral doit être instauré dès que possible chez les patients coïnfectés VIH-VHB, indépendamment du taux de CD4. Le traitement inclut notamment des molécules ayant une activité anti-VIH et anti-VHB.
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