Les sénateurs ont adopté un amendement au PLFSS 2019 qui abaisse le taux de la contribution des grossistes-répartiteurs de 1,75 % à 1,50 % de leur chiffre d’affaires.
Les entreprises de la répartition, en grandes difficultés financières (lire notre article « abonné »), ont été entendues par le Sénat. Les sénateurs ont en effet adopté un article réduisant le taux de la contribution des grossistes-répartiteurs indexé à leur chiffre d’affaires de 1,75 % à 1,50 %. Certes, la réduction à 1 % initialement envisagée par les auteurs de l’amendement n’a pas été suivie. Mais il s’agit d’une première bouffée d’air pour les acteurs de la répartition étranglés par un système de rémunération fondé sur le prix des médicaments livrés (lire également notre article « abonné »). En effet, leur rémunération est mise en péril par l’essor des génériques qui représentent aujourd'hui 39 % de leur activité contre 15 % il y a dix ans, comme l’a rappelé le Sénat.
Dans son rapport de 2017, la Cour des comptes avait également attiré l’attention sur cette dégradation de la situation et recommandé un mode de rémunération indexé aux volumes de ventes.
Agnès Buzyn, ministre de la Santé, s’est toutefois déclarée défavorable à cet amendement. Elle a rappelé qu’ayant acté « la situation difficile des grossistes-répartiteurs », elle souhaitait faire évoluer leur mode de rémunération et avait entamé des négociations dans ce sens. La concertation doit aboutir au premier trimestre 2019, a-t-elle promis.
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