Alors que la fin de l'obligation du port du masque dans les transports en commun sera effective lundi 16 mai, les associations représentant les personnes immunodéprimées s'inquiètent des conséquences pour les patients les plus vulnérables et demandent un meilleur accès aux différents traitements.
Le port du masque ne sera plus obligatoire dans les transports en commun à partir du lundi 16 mai, en raison de l'amélioration de la situation sanitaire, selon les annonces du ministre de la Santé, Olivier Véran, le 11 mai.
Toutefois, « le masque restera requis au sein des établissements de santé et médico-sociaux, au même titre que le passe sanitaire », et sera toujours « recommandé dans les situations de grande promiscuité, dans les lieux clos et mal ventilés, et en particulier en présence de personnes fragiles », indique la direction générale de la santé (DGS). Il reste aussi recommandé pour les personnes les plus vulnérables et pour « les personnes symptomatiques et les cas positifs jusqu’à sept jours après leur sortie d’isolement ». Cette annonce doit maintenant être entérinée par un texte de loi qui devrait être publié ce week-end au « Journal officiel ».
Dans ce contexte, plusieurs associations de patients immunodéprimés ont partagé leurs inquiétudes concernant les patients les plus fragiles, dans un communiqué adressé aux sociétés savantes ainsi qu'à Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique Covid-19, et Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV).
Les associations signataires ont appelé les professionnels de santé à « mettre en œuvre les recommandations nationales afin d’assurer la protection des personnes sévèrement immunodéprimées », et utiliser tous les outils à leur disposition pour les protéger. Elles rappellent que les immunodéprimés (230 000 personnes en France) représentent environ 40 % des personnes hospitalisées en réanimation pour cause de Covid-19, avec une létalité de près de 10 % pour les transplantés rénaux.
Or leur vulnérabilité est accentuée par le faible accès aux traitements comme Paxlovid, Ronapreve ou Evusheld. La faute, selon les associations, à des procédures de prescription trop complexes et restrictives, aux difficultés organisationnelles et au manque de personnel en milieu hospitalier, ainsi qu'à l’information des professionnels comme des patients, jugée insuffisante et mal adaptée aux besoins. Mais aussi, en raison d'une baisse de l’efficacité des traitements face à l'arrivée de nouveaux variants.
À ce jour, selon Olivier Véran, 10 000 personnes ont bénéficié du Paxlovid, alors que la France a commandé 500 000 boîtes.
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