Certains départements ou territoires proposeront bientôt à toutes les femmes enceintes qui fument régulièrement des consultations et un suivi pour les sensibiliser à l’intérêt d’arrêter de consommer des produits issus du tabac.
Un décret relatif aux modalités de mise en œuvre de cette expérimentation a été publié au « Journal officiel » le 4 novembre 2016. Dans les territoires concernés, le repérage de la consommation de tabac des femmes enceintes sera effectué par les médecins ou les sages-femmes à l’occasion du premier examen prénatal ou de l’entretien prénatal précoce. Ensuite, le médecin ou la sage-femme proposera systématiquement à la femme enceinte une consultation et un suivi spécialisé aux fins de la sensibiliser à l’intérêt d’arrêter sa consommation tabagique. Puis, les consultations et le suivi pourront être réalisés par le médecin traitant, la sage-femme, le gynécologue obstétricien ou tout professionnel de santé compétent dans la prise en charge du sevrage tabagique. La profession de pharmacien ne figure pas nominativement dans le décret. Néanmoins, le pharmacien est logiquement inclus dans les « professionnels de santé compétents dans la prise en charge du sevrage tabagique ». On en saura peut-être un peu plus dans un prochain arrêté qui fixera le cahier des charges de l’expérimentation et des territoires concernés.
L'ordonnance, sésame pour le forfait de 150 euros
Cette mesure figure parmi d’autres dispositions qui ont été récemment prises afin de mieux accompagner les fumeurs dans le sevrage tabagique. Ainsi, à partir du 1er novembre 2016 et à l’occasion du lancement de la campagne « Moi(s) sans tabac », le forfait annuel de remboursement des substituts nicotiniques est passé à 150 euros par an. Rappelons que, auparavant, le forfait de 150 euros était réservé aux jeunes de 20 à 30 ans, aux femmes enceintes, aux bénéficiaires de la CMU complémentaire et aux personnes en ALD cancer. Pour les autres, il était de 50 euros par personne et par an. Cependant, si le forfait annuel a été triplé, les modalités de son versement n’ont pas changé, au grand regret des syndicats de pharmaciens, qui revendiquent depuis longtemps une simplification du système. Car, à ce jour, le forfait de 150 euros ne peut être obtenu que lorsque les produits de sevrage tabagique sont prescrits par un médecin ou une sage-femme, et, depuis janvier dernier, par un médecin du travail, un chirurgien-dentiste, un infirmier ou un masseur kinésithérapeute. Mais pas le pharmacien. En cas de demande de substituts nicotiniques, le pharmacien renvoie donc le patient vers le médecin pour que celui-ci lui fournisse une ordonnance consacrée exclusivement aux substituts nicotiniques. Sans cette ordonnance, le patient peut obtenir les substituts… mais pas le forfait de remboursement ! Un parcours loin d’être fluide.
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