Alors que la ministre de la santé a confirmé la semaine dernière que le service sanitaire pour les étudiants en santé serait mis en place à la rentrée 2018, l’Association des étudiants en pharmacie se déclare prête à travailler à ce projet. Elle reste toutefois prudente sur les conditions de sa mise en œuvre.
Le projet faisait partie des propositions du programme de santé du candidat Macron. Le service sanitaire des étudiants en santé verra bien le jour, a confirmé Agnès Buzyn, ministre de la Santé, devant la commission des Affaires sociales. Prévue pour la rentrée 2018, cette initiative prévoit la participation de 40 000 étudiants des cursus de santé. Ils seront engagés dans des actions de prévention dans « les écoles ou les entreprises ».
Parmi les jeunes concernés par ce dispositif, les futurs officinaux qui devront donc consacrer trois mois de leur temps à ce service sanitaire. Une mesure à laquelle l’Association des étudiants en pharmacie (ANEPF), par le biais de son président Robin Ignasiak, ne s’est pas déclarée « catégoriquement opposée ». Ce dernier rappelle ainsi « l’augmentation de la part demandée au pharmacien dans la prévention au quotidien » et il reconnaît une cohérence entre cette évolution et le projet du ministère.
L'association étudiante restera toutefois vigilante aux conditions de sa mise en œuvre. « Nous sommes attentifs à la faisabilité de cette mesure, poursuit ainsi le président de l’ANEPF, les maquettes des années d’étude sont déjà très chargées et il reste à voir la façon dont la ministre compte intégrer le service à notre cursus. » Autre point à éclaircir : la nature des missions qui seront données aux étudiants, le ministère n’ayant pour le moment pas apporté davantage de précision sur la forme de ces « actions de prévention ».
Des questions qui trouveront sûrement des réponses dans les mois à venir. L’ANEPF a ainsi été reçue la semaine dernière par les conseillers de la ministre de la santé. La mesure a été évoquée à cette occasion. « Le dialogue existe et se poursuit », conclut Robin Ignasiak.
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