Dans un sondage réalisé à la demande du Centre national des professions libérales de santé (CNPS), les praticiens se montrent à la fois déçus des réformes santé et pessimistes sur leur avenir.
Le moral des professionnels de santé libéraux est en berne. En effet, 85 % se déclarent inquiets pour l'avenir de leur propre activité libérale, selon un sondage* Harris Interactive, présenté vendredi lors de la Journée de rentrée du Centre national des professions libérales de santé (CNPS), à Paris. Plus de 9 sur 10 (94 %) se disent assez ou très inquiets pour l'avenir de l'organisation des soins en France.
Interrogés sur l'efficacité des réformes conduites ces dernières années pour améliorer le système de santé, ils se montrent particulièrement critiques : aucune ne recueille un assentiment majoritaire. Seulement 10 % estiment que la loi de santé a été une réforme utile et les trois quarts jugent négativement la mise en place progressive du tiers payant. Le développement professionnel continu (DPC) et la couverture maladie complémentaire obligatoire pour les salariés sont un peu mieux perçus.
Quant aux mesures prioritaires à prendre dans leur secteur, 73 % placent au premier plan le renforcement des soins de ville de proximité, devant l'amélioration de leur rémunération.
Point de satisfaction du sondage, leur image auprès de la population. En effet, également interrogés par Harris Interactive, 85 % des Français estiment qu’ils projettent une bonne image, sont jugés qualifiés, compétents et travaillant beaucoup. Trois personnes interrogées sur quatre considèrent que les professionnels de santé libéraux trop peu nombreux, mais bien rémunérés et dynamiques. En revanche, près de deux tiers pensent qu'ils sont difficilement joignables ou accessibles.
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