L'épidémie de bronchiolite actuelle, la plus intense depuis 10 ans, devrait atteindre son pic vers la fin de cette semaine, selon le Syndicat national des pédiatres français (SNPF). Ce dernier appelle à un renforcement des gestes barrières afin d'en diminuer l'impact.
Pour le Dr Brigitte Virey, présidente du SNPF, la situation « va durer » et pourrait se combiner avec d'autres épidémies, comme la grippe et la gastroentérite. « Nous avons augmenté nos plages de consultation pour pouvoir faire face et prendre tout le monde », y compris parfois le dimanche, a ajouté la responsable du syndicat, qui plaide pour une intensification des gestes barrières, comme l'aération des locaux, le port du masque auprès des nouveau-nés et le lavage des mains avant et après contact avec les enfants. « C'est indispensable pour protéger les bébés », a affirmé le Dr Brigitte Virey.
Éviter les transports en commun ainsi que les lieux très fréquentés (crèches, garderies…) et nettoyer les objets avec lesquels interagit l'enfant (jouets et doudous) est également recommandé par Santé publique France (SPF). Dans son dernier bulletin épidémiologique, SPF note d'ailleurs que les hospitalisations pour bronchiolite représentent, pour la troisième semaine de suite, 50 % des hospitalisations suite à un passage aux urgences chez les enfants de moins de deux ans. Un pourcentage qui était d’environ 40 % lors des pics des saisons précédentes.
Du côté des pharmaciens, ces derniers peuvent évaluer la gravité d'une bronchiolite en fonction des symptômes, afin d'orienter vers une prise en charge adaptée (médecin, hôpital, ou rester à domicile).
Devant cette situation, le SNPF a décidé de ne pas rejoindre la grève des médecins libéraux pour obtenir la hausse des tarifs de consultation. « Cette bronchiolite est sévère, elle touche les tout-petits : nous n'allons pas les laisser et dire aux parents " on fait grève, débrouillez-vous ". Ce n'est pas possible », a estimé le Dr Brigitte Virey. Les pédiatres font pourtant face, eux aussi, à des problèmes de manque de personnels ainsi que de reconnaissance financière. Afin d'y répondre, le ministre de la Santé François Braun avait annoncé début novembre de nouvelles mesures pour venir en aide aux services pédiatriques, pour un montant de 400 millions d'euros.
Avec l'AFP
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