Au Royaume-Uni

Les pharmacies Boots proposent de vacciner contre le HPV

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Publié le 27/04/2017

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Les pharmaciens d’outre-Manche sont autorisés à vacciner depuis 2002. S’ils proposent le plus souvent le vaccin contre la grippe saisonnière, ils ne sont pas limités à cette seule pathologie. L’occasion pour la chaîne Boots d’élargir son champ d’action.

Le Royaume-Uni suit de près la législation américaine en matière de santé. Outre-Atlantique, les pharmaciens peuvent vacciner depuis 1995 et s’impliquent non seulement dans l’immunisation contre la grippe, mais aussi dans d’autres pathologies comme la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, les hépatites A et B et même contre le papillomavirus humain. Les pharmaciens britanniques peuvent proposer différents vaccins à leurs patients, dès lors qu’ils ont suivi la formation adéquate obligatoire. Dans ce cadre, la chaîne de pharmacies Boots lance un nouveau service de vaccination contre le virus du papillomavirus humain (HPV).

Le but ? « Donner une chance aux parents de protéger leurs fils, et pas seulement leurs filles, du papillomavirus. » Et Boots de rappeler que l’on dénombre actuellement 120 génotypes différents de ce virus, qui peuvent être spontanément éliminés (dans la plupart des cas), mais aussi conduire à un cancer du col de l’utérus. Et à d’autres cancers comme ceux du pénis, de l’anus… Or la vaccination anti-HPV, existant depuis 2008 au Royaume-Uni et destinées aux filles âgées de 12 à 13 ans, est trop limitée aux yeux de Boots. C’est pourquoi son nouveau service de vaccination, disponible dans 67 pharmacies au Royaume-Uni, est proposé aux hommes et aux femmes âgés de 12 à 44 ans. Les vaccins proposés combattent 9 génotypes du papillomavirus, responsables à 90 % des cancers du col de l'utérus, des cancers de l'anus et des verrues génitales. Reste que ce service est entièrement à la charge du patient qui devra s’acquitter d’une lourde facture : 300 livres (350 euros) pour la primovaccination et son rappel, 450 livres (530 euros) pour les plus de 15 ans pour qui trois injections sont nécessaires.

Si 40 % des pays adhérant à la Fédération internationale pharmaceutique (FIP) autorisent déjà la vaccination par les officinaux, ces derniers choisissent de proposer ce service. Au Royaume-Uni, début 2017, on comptabilisait 72,3 % du réseau de pharmacies impliqué dans la vaccination antigrippale, grâce à qui 820 000 Britanniques ont été vaccinés l’hiver dernier.

M. M.