À Paris, on le sait, il y a des petits rats à l’Opéra. Mais ce ne sont pas ceux-là que la municipalité entend faire valser. Ce ne sont pas les danseurs, mais les rongeurs qu’elle souhaite voir débarrasser le plancher. Du balai ! Depuis la fin de l’année dernière, la Ville de Paris s’est en effet engagée dans un grand plan de lutte contre l’infestation des rats. Les bestioles de la famille des muridés, après avoir envahi les égouts et les caves, remontent aujourd’hui à la surface. Et il n’est pas rare de voir un rat seul ou en bande dévaler les rues de la capitale. Combien sont-ils ? Difficile de le savoir. La fourchette des estimations est large, entre 3 et 6 millions de spécimens. Certains « titis parisiens » jurent qu’il y a deux rats par habitant dans la Ville Lumière. Ce qui est sûr, c’est que les élus parisiens en ont « rat la casquette ».
En fait, ils ne souhaitent pas la disparition complète des rongeurs, utiles dans les égouts qu’ils aident à déboucher. Non, ils veulent seulement limiter leur prolifération. Or le rat parisien est devenu résistant aux anticoagulants (anti vitamine K) présents dans la plupart des raticides utilisés aujourd’hui. Afin de mettre au point une nouvelle génération de « mort-aux-rats », les élus, à l'exception des écologistes, viennent donc d’approuver le financement d'une étude qui sera menée en partenariat avec l'école VetAgro Sup, implantée en région Auvergne-Rhône-Alpes, sur la résistance du rat brun (rattus norvegicus) aux anticoagulants. Le rat d’égout pris pour un rat de laboratoire !
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