Permettre aux pharmaciens de vacciner ne va pas de soi. Le Sénat a ainsi amendé l’article offrant la possibilité aux officinaux d’expérimenter la vaccination contre la grippe. Tandis que les députés avaient décidé d’autoriser, « à titre expérimental et pour une durée de trois ans, le financement de l'administration par les pharmaciens du vaccin contre la grippe saisonnière aux personnes adultes », les sénateurs ont souhaité limiter l’expérimentation aux personnes adultes bénéficiant d’un bon de prise en charge par l’assurance maladie, c’est-à-dire aux plus de 65 ans et à ceux souffrant de certaines maladies chroniques.
La Haute Assemblée, majoritairement à droite, a également supprimé le fonds pour le financement de l'innovation pharmaceutique et introduit un objectif de prescription en biosimilaires à l'hôpital, sur le même principe que les médicaments génériques. Afin de renforcer la lutte contre le tabagisme, les sénateurs ont adopté une disposition prévoyant la prescription de substituts nicotiniques par les orthophonistes. Enfin, le Sénat en a profité pour abroger le principe du tiers payant généralisé chez le médecin.
Le texte doit maintenant repasser entre les mains des députés. Il sera examiné mercredi par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Portrait
Jérémie Kneubuhl : le pharmacien aux 50 millions de clics
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais