Selon l'Organisation des Nations Unies (ONU), la pollution issue des secteurs pharmaceutique et agricole contribue à la multiplication des infections résistantes aux médicaments dans le monde.
Si l'antibiorésistance est encouragée par l'usage abusif d'antibiotiques, l'ONU souligne, dans un rapport, l'existence d'autres facteurs moins souvent mis en avant : elle est « étroitement liée à la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de biodiversité et de nature, ainsi que de la pollution et des déchets ». La pollution, liée en particulier à l'industrie pharmaceutique et à l'agriculture, permet en effet aux antimicrobiens d'entrer dans l'environnement, à commencer par les rivières. « C'est un véritable problème, car les rivières sont souvent la source de notre eau potable », explique le microbiologiste Jonathan Cox, de l'université britannique d'Aston.
Ainsi, l’industrie pharmaceutique est invitée par l’ONU à « assurer un confinement et un traitement adéquats des déchets et des eaux usées », avec un renforcement général du cadre réglementaire. Les hôpitaux devraient aussi installer des systèmes de traitement des eaux usées spécifiques et garantir l’élimination des médicaments, préconisent les experts. Concernant le secteur agricole, il lui est suggéré de « réévaluer les limites des antimicrobiens » et « réduire les rejets » pour protéger les cours d’eau.
Une étude publiée dans « The Lancet » l'année dernière estimait que jusqu'à 5 millions de personnes sont décédées en 2019 de maladies pour lesquelles l'antibiorésistance a joué un rôle. Sur ce nombre, l'antibiorésistance a été directement associée à 1,27 million de décès.
Avec l'AFP.
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