Dans une actualité publiée sur son site, le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP) réaffirme l'importance de déclarer sur le portail de signalement les troubles menstruels qui surviennent après l'administration d'un vaccin à ARNm.
Les troubles menstruels qui se déclarent après l'administration d'un vaccin à ARNm contre le Covid-19 font l’objet d’une surveillance attentive au niveau national (ANSM/CRPV) et européen (EMA). Ils peuvent être déclarés sur le portail du ministère de la Santé : signalement.social-sante.gouv.fr. Comme le rappelle le CNOP, signaler ces effets indésirables constitue, pour les pharmaciens, « une obligation légale ».
Un guide d’aide à la déclaration ainsi qu'un tutoriel d’aide à la déclaration sont à disposition des officinaux. Si les informations à apporter sur le formulaire de déclaration ne sont pas mentionnées, « les CRPV ne (seront) pas en mesure d’analyser votre déclaration et de la prendre en compte dans leur évaluation. Seule la déclaration la mieux documentée possible des troubles menstruels graves permet de contribuer à l’évaluation au niveau national et européen », souligne l'Ordre.
Le CNOP tient également à rappeler aux professionnels de santé quelle est la conduite à tenir en cas d'apparition de troubles menstruels post-vaccination Covid chez une patiente. Ainsi, devant tout symptôme de troubles menstruels évoqué par une femme sous traitement hormonal, le pharmacien est tenu de « vérifier qu’il n’y a pas eu de mauvaise observance ou des vomissements qui pourraient être à l’origine d’une interruption de la prise du traitement ».
Si la patiente ne prend pas de traitement hormonal ou s’il n’y a pas eu d’interruption de traitement, le pharmacien doit vérifier « qu’il ne s’agit pas d’une symptomatologie aiguë » ; s'assurer « de l’absence de grossesse (retard de règles, saignements itératifs) » et « garder en tête la possibilité que la patiente développe une maladie gynécologique (syndrome des ovaires polykystiques, hyperprolactinémie, adénomyose, etc.) de manière concomitante à la vaccination ». Enfin, si les symptômes persistent le mois suivant, il est nécessaire de lancer des investigations et d’envisager la possibilité que la patiente soit bien atteinte d'une pathologie gynécologique sous-jacente.
En France, selon des chiffres arrêtés fin avril, près de 11 000 femmes avaient signalé des effets indésirables menstruels suite à l'injection d'un vaccin ARNm contre le Covid. Selon l'ANSM, « ces évènements indésirables restent le plus souvent « non graves » et se manifestent généralement de deux façons : par des saignements anormaux (métrorragies, ménorragies), et par des retards de règles ou aménorrhées ». Citant le comité de pharmacovigilance de l'EMA, l'ANSM rappelle également que les preuves permettant d'établir un lien entre les vaccins ARN et les cas d'absence de menstruation « sont insuffisantes à ce stade ».
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Gestion comptable
Fidéliser sa clientèle ? Oui, mais pas à n’importe quel prix
Portrait
Jérémie Kneubuhl : le pharmacien aux 50 millions de clics