Le ministère du Travail s’apprête à prendre un arrêté désignant - pour tous les employeurs et leurs salariés de l’officine - l'opérateur de compétences (OPCO) « entreprises de proximité », pour accompagner et financer la formation professionnelle. Mais l’USPO entend faire usage du délai imparti pour s’y opposer.
Un texte portant sur la désignation de l’OPCO « entreprises de proximité » pour tous les employeurs et les salariés de l’officine dans le cadre du financement de la formation a été signé le 11 mars par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et les organisations syndicales des salariés (CGT-FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA). Le 25 mai, un avis paru au « Journal officiel », annonce la publication prochaine de l'arrêté relatif à cette extension de l'avenant à la convention collective nationale de la pharmacie d'officine.
Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO), qui s’était prononcé contre cette désignation en promouvant un rattachement de la pharmacie d’officine à l’ « OPCO Santé », annonce qu’il fera usage de son droit d’opposition auprès du ministère du Travail. Le président de l’USPO ne mâche pas ses mots : « Nous sommes toujours autant déterminés à montrer que le choix de la FSPF qui est d’avoir opté pour le commerce de proximité et l’artisanat est la plus grosse faute politique de ces cinq dernières années. » Gilles Bonnefond répète que « l’officine est plus proche du pôle santé, comprenant les gestionnaires d’EHPAD et la fédération hospitalière privée (FHP), que des entreprises de dératisation et des pompes funèbres ! » Il appelle le ministère à arbitrer « dans un esprit de cohérence ».
À noter que l’USPO avait été rejointe dans sa position par les étudiants ainsi que par les groupements.
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