« Tu feras ce que tu veux quand tu auras 18 ans ! » Cette antienne mille fois rabâchée ranime peut-être en vous un lointain souvenir d'adolescence. Celui du jour où vous aviez clamé votre envie d'un deux-roues, ou simplement exprimé le souhait de vous émanciper du joug parental… Instantanément, votre 18e bougie était devenue à la fois un objectif et un symbole de libération. En Australie, certains ados s'impatientent pour d'autres raisons. Ainsi le nombre d'adolescents exprimant leur souhait de se faire vacciner, contre l'avis de leurs parents, avant leur majorité, ne cesse d'augmenter. Pour améliorer la couverture vaccinale (89 % au lieu des 95 % requis), la plupart des États du pays autorisent désormais la vaccination sans autorisation parentale dès l'âge de 15 ans. Dans la province de Sydney, les pharmacies sont mêmes autorisées à vacciner les plus de 16 ans pour la grippe, la rougeole, les oreillons, la rubéole, ainsi que pour la diphtérie, le tétanos et la coqueluche.
Dans de nombreux États américains, les enfants d'anti-vac doivent même attendre leurs 18 ans pour se faire vacciner sans le sésame parental. Depuis sa prime enfance, et comme de nombreux autres jeunes gens de son âge, Ethan Linderberger a supporté le diktat de parents anti-vaccination. En Ohio, comme dans 17 autres États, les parents peuvent en effet refuser de vacciner leurs enfants pour « raisons philosophiques ». Le jeune homme a surfé sur le Web et y a trouvé une somme considérable d'articles scientifiques attestant de l'intérêt et de l'efficacité des vaccins. Aussi, dès qu'il a eu 18 ans, Ethan s'est empressé de se faire vacciner contre l'hépatite A, l'hépatite B et la grippe. Son histoire, médiatisée par le « Washington Post », lui a permis de formuler un vœu : que la loi, et non les parents, autorise la vaccination avant 18 ans. Une modeste mais pertinente contribution au combat qui reste à mener pour démonter le mur têtu des anti-vaccination.
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