Avec l'arrivée de nouveaux honoraires début janvier 2019, un nouvel arrêté de marge devrait paraître dans les prochains jours.
L'avenant n° 11 à la convention pharmaceutique prévoit l'instauration de trois nouveaux honoraires à compter du 1er janvier 2019 : un honoraire de 0,50 euro HT est prévu pour toute ordonnance tandis qu'un honoraire de dispensation de 2 euros sera accordé pour les médicaments spécifiques (stupéfiants, hypnotiques…), et un autre, d'un montant de 0,50 euro rémunérera les dispensations liées à l’âge, c’est-à-dire celles concernant les patients âgés de 70 ans et plus, et les enfants de moins de trois ans (voir notre article « abonné »). Ces nouveaux honoraires doivent toutefois faire l'objet d'un nouvel avenant avec l'assurance-maladie qui devrait être conclu au début du mois de novembre, indique Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Parallèlement, un nouvel arrêté de marge sera publié, prévoyant notamment un taux de marge de 13 % pour la partie du prix des médicaments compris entre 1,91 et 22,90 euros et un taux de 6 % de 22,91 euros à 1 600 euros. Quand ? « Avant la fin du mois », indique Gilles Bonnefond.
Cet arrêté de marge est conforme à la fin de la négociation de septembre 2017 avec l'assurance-maladie et intègre la hausse du plafond pour les produits chers, assure Gilles Bonnefond. « Rien n'aurait été possible, ni sur l'avenant bilan de médication, ni sur le futur avenant chimiothérapie, ni sur celui relatif à la télémédecine, ni sur la position de la ministre contre la perte du monopole de dispensation des médicaments par les pharmaciens, si nous n'avions pas signé l'avenant n° 11 », insiste le président de l'USPO.
À l’inverse, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) affirme que l'arrêté de marge à venir « n'est pas conforme à ce qui a été proposé à la fin des négociations (juillet 2017, N.D.L.R.), mais conforme à ce qui était annoncé en septembre » par l'USPO. Cependant, le maintien d'une rémunération d'environ 98 euros pour les produits onéreux est une bonne chose, estime son président, Philippe Gaertner.
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