Mercredi prochain, 1er novembre, s'ouvre la 8e édition de l'opération Mois sans tabac. Selon les premiers chiffres donnés par Santé publique France, la barre des 100 000 personnes inscrites est proche d'être atteinte.
À la date du 27 octobre, plus de 92 000 personnes avaient en effet décidé de participer à l'opération Mois sans tabac. À titre de comparaison, 162 000 fumeurs s'étaient inscrits en 2022. En tout, près de 1,2 million personnes a participé à l’opération depuis sa création en 2016.
Comme chaque année, des outils d’aide à l’arrêt du tabac sont mis à disposition des fumeurs, notamment sur le site Internet dédié et sur l’application Tabac info service. Les pharmaciens sont également invités à communiquer auprès des patients et disposent pour cela d'affiches, de flyers, de brochures et d'outils professionnels (fiche de suivi, document d'information et brochures additionnelles) sur le site du Comité d'éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française (Cespharm). Des kits d'arrêt du tabac seront également distribués par les 18 000 pharmacies partenaires de l'opération.
Selon Santé publique France, près de 6 fumeurs quotidiens sur 10 souhaitent arrêter de fumer et passer un mois sans tabac multiplie par cinq les chances d’arrêter définitivement la cigarette. « Le Mois sans tabac est l’occasion pour les fumeurs de rejoindre un élan collectif et de s’engager ensemble dans une démarche d'arrêt du tabac, rappelle la Dr Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France. C’est une étape essentielle qui a su démontrer son efficacité au fil des années et qui nécessite d’être au plus proche des fumeurs pour les soutenir (...) Lutter contre le tabagisme est une priorité de santé publique et c’est collectivement que nous arriverons demain à une France non fumeuse », estime-t-elle.
Selon les modélisations de l’OCDE, l’opération Mois sans tabac « permettrait de réduire les dépenses de santé de 94 millions d’euros par an en moyenne entre 2023 et 2050 (pour un coût par année d’environ 12 millions d’euros) ». Ainsi, « pour chaque euro investi dans Mois sans tabac, plus de 7 euros sont économisés sur les dépenses de santé du fait de l’arrêt du tabagisme », note Santé publique France. Selon ces mêmes projections, l'opération pourrait également permettre d’éviter 241 000 cas d’infections respiratoires basses, 44 000 cas de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) et 28 000 cas de cancers à l'horizon 2050.
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