Invitée sur « RMC-BFM TV », la présidente de Sanofi France, Audrey Derveloy, s'est voulue rassurante sur la disponibilité des médicaments pour les mois à venir. Pour elle, il n’y aura pas de pénuries cet hiver, mais seulement si certains objectifs sont atteints…
Après les déclarations du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, qui avait affirmé mardi sur « France Inter » que la France avait « les stocks pour l'hiver en matière notamment d'amoxicilline », c'est la présidente de Sanofi France qui était interrogée ce matin sur le risque de pénuries et de tensions d'approvisionnement en médicaments cet hiver. Connaîtra-t-on la même situation que l'an dernier ? « À cette époque, il y a eu trois épidémies en même temps (grippe, Covid-19, bronchiolite) », commence par rappeler Audrey Derveloy, avant de préciser que les usines Sanofi de Lisieux et Compiègne avaient par exemple produit 424 millions de boîtes de Doliprane l'hiver dernier, « un chiffre historique depuis le lancement de ce médicament en 1964 », souligne-t-elle.
Si les industriels doivent être en capacité d'assurer une production suffisante pour répondre à la demande, la présidente de Sanofi France estime cependant « qu'il faut faire plus au niveau de la prévention » si l'on veut éviter de se retrouver dans la même situation que l'hiver dernier. « On n'en manquera pas (de médicaments) si l'on est tous responsables. On peut tous contribuer, du citoyen à l'industriel. » Après « les pharmaciens qui surstockent », selon les termes du ministre de la Santé, les patients qui consomment trop ou ne se vaccinent pas assez seraient-ils eux aussi responsables des pénuries et tensions d'approvisionnement ? « Pas du tout, mais il faut que l'on agisse tous, insiste Audrey Derveloy. J'ai affirmé auprès de l'État et du ministère de la Santé, que (Sanofi) garantissait le même niveau de production. Nos usines de Doliprane tournent à plein régime. » Toutefois, il faut également « des campagnes vaccinales efficaces », estime-t-elle.
Également invitée à s'exprimer sur le plan dévoilé par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour lutter contre les pénuries, et notamment la mesure visant à bloquer les exportations des médicaments en tension, Audrey Derveloy a rappelé que « des contrats existent avec certains pays et qu'il faut les respecter (...) Cela ne peut passer par des annonces générales parce qu'il faut regarder molécule par molécule », fait-elle observer.
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