A la Une

Pénuries de médicaments : le diagnostic est attendu vendredi

Par
Publié le 08/11/2023
Article réservé aux abonnés

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Où sont les stocks ? Face à l'intensification des pénuries de médicaments, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, veut avoir avoir le fin mot de l'affaire. Afin de tirer au clair les causes de ce phénomène qui gangrène la Santé publique, l'exercice officinal et le quotidien des patients, le ministre a convié l'ensemble des acteurs de la chaîne du médicament à une réunion vendredi 10 novembre. Ce rendez-vous suffira-t-il à démêler l'écheveau et à définir les responsabilités via une feuille de route ?

Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, n'a pas caché son agacement hier soir lors des Amphis de l'officine dont l'une des tables rondes était dédiée au DP ruptures. « Les ruptures de stock ont déjà fait l'objet d'un rapport parlementaire. Nous y consacrons depuis un an et demi une réunion hebdomadaire, il n'est pas possible que nous nous contentions, vendredi 10 novembre après-midi, à nouveau d' explications. Nous avons besoin désormais d'une feuille de route », a-t-il déclaré, contrarié par l'absence de continuité de la part de l'Etat.

L'Ordre des pharmaciens est prêt à engager l'outil DP ruptures. A condition toutefois qu'il soit retenu dans la feuille de route, comme le souligne Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP). « Il faudra voir comment cet outil va s'inscrire dans le paysage et comment il va être intégré à la feuille de route », ajoute-t-elle. Le président de la FSPF a assuré l'instance ordinale de tout son soutien pour l'accompagner vers une solution « pharmaco-pharmaceutique ». L'Ordre entend en effet prendre toute sa place, l'une de ces missions étant de garantir la bonne utilisation des données. Pour autant, si l'instance ordinale continue d'avancer pour développer des outils utiles aux pharmaciens et à la santé publique, elle ne peut outrepasser ses missions, rappelle la présidente de l'Ordre. « La Cour des comptes nous le rappelle régulièrement », souligne-t-elle.

De même, à la différences des autres fonctionnalités du dossier pharmaceutique (DP) inscrites dans le code de la santé publique, le DP ruptures ne repose pas sur les mêmes bases. En effet, cet outil de gestion des ruptures implique non seulement comme les autres fonctionnalités du DP, une nécessaire sécurité et protection des données, mais il comporte aussi des enjeux commerciaux.


Source : lequotidiendupharmacien.fr