L’accès élargi au DP-Ruptures figure en tête des actions envisagées par le gouvernement. Sa présentation ce matin à l'Ordre a convaincu la ministre de la Santé de s'appuyer sur l'officine pour lutter contre les ruptures de stock. « Le DP-Ruptures un outil très performant. Présent sur le logiciel métier des pharmaciens d’officine, il envoie un signalement au laboratoire concerné lorsqu’il détecte plusieurs échecs d’approvisionnement, le laboratoire répond automatiquement en précisant la date de retour à la normale estimée et il peut préciser la cause du problème. 15 000 pharmacies sont équipées et le DP-Ruptures couvre 80 % des spécialités », explique Pierre Béguerie, président du Conseil central A (titulaires) de l’Ordre des pharmaciens.
Il lance un appel aux fournisseurs de logiciel métier n’ayant pas encore intégré cette fonctionnalité, ainsi qu'aux titulaires pour qu'ils sollicitent leur société informatique. « Il est indispensable que tous les pharmaciens y aient accès pour que nous puissions satisfaire à la demande de la ministre. » L’élargissement envisagé permettrait d'inclure dans la boucle les dépositaires et les grossistes-répartiteurs.
Implication
La possibilité pour le pharmacien de remplacer une molécule par une autre lorsqu’un médicament d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) est manquant sera entérinée fin juillet par le vote de la loi santé. Des protocoles devront être mis en place par les autorités de santé afin d'encadrer cette nouvelle pratique, selon les pathologies et les molécules concernées. « Nous gérons actuellement les pénuries en nous rapprochant des prescripteurs pour trouver ensemble une alternative au traitement manquant. Nous n’avons jamais laissé un patient sans solution », souligne Pierre Béguerie. Ce que la ministre de la Santé a elle aussi souligné avant de remercier pharmaciens et prescripteurs, en ville ou à l’hôpital, pour leur implication. « Les pharmaciens sont les fantassins, ils sont en première ligne en cas de problème de rupture de stock puisqu’ils sont en relation directe avec les patients, insiste Pierre Béguerie. La ministre compte sur l’Ordre des pharmaciens, je lui réponds qu’elle peut compter sur les fantassins. »
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires