Le gouvernement a présenté ce matin son projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018. Le premier budget de la Sécu du quinquennat d'Emmanuel Macron prévoit déjà un tour de vis supplémentaire sur le médicament, à hauteur de 1,5 milliard d'euros.
Le déficit de la Sécurité sociale devrait diminuer de 3 milliards d'euros en un an, pour atteindre 2,2 milliards d'euros en 2018, selon le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) présenté en fin de matinée par Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publics. Le déficit de l'assurance-maladie diminuerait fortement pour atteindre 800 millions d'euros, contre 4,1 milliards en 2017.
Pour y parvenir, le gouvernement fixe une hausse de l'objectif national des dépenses d'assurance-maladie (ONDAM) à 2,3 %, soit une dépense totale de 200 milliards d'euros, comme Emmanuel Macron s'y était engagé durant la campagne de l'élection présidentielle. Afin de respecter cet objectif, plus de 4 milliards d'euros d'économies sont attendues dans le domaine de la santé, dont pratiquement 1,5 milliard grâce à de nouvelles baisses de prix sur les médicaments. Le gouvernement mise également sur la maîtrise des prescriptions et la promotion des génériques.
Le forfait journalier hospitalier (frais de séjour à l’hôpital) augmentera en 2018 de 18 à 20 euros et de 13,50 euros à 15 euros pour les séjours en psychiatrie. Cette hausse doit permettre de dégager 200 millions d'euros de recettes supplémentaires.
La restructuration de l'offre de soins (optimisation des achats, économies dans les hôpitaux) doit permettre, elle, d'économiser 1,46 milliard d'euros.
À noter que le PLFSS 2018 prévoit également de rendre obligatoire 11 vaccinations, comme la ministre de la Santé l'avait annoncé. À la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, vont s'ajouter coqueluche, rougeole-oreillons-rubéole (ROR), hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque, méningocoque C.
Avec l'AFP.
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