Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a présenté ce 28 novembre le nouveau plan de lutte contre le tabagisme du gouvernement. Parmi les principales mesures, le lancement début 2024 d'une expérimentation de l'accès direct aux substituts nicotiniques auprès des pharmaciens.
Les pharmaciens vont bien pouvoir prescrire des traitements de substitution nicotinique (TSN) aux patients qui en font la demande. Le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) Philippe Besset l'avait annoncé en septembre, et le ministre de la Santé Aurélien Rousseau vient de le confirmer. Une expérimentation en ce sens sera lancée « début 2024 », a évoqué ce matin Aurélien Rousseau, lors de la présentation du programme national de lutte contre le tabac 2023-2027, qui met les officinaux à l'honneur. En effet, en plus de jouer une place centrale dans le cadre du renforcement de l'accessibilité aux substituts nicotiniques, les pharmaciens bénéficieront d'une consolidation du dispositif d'accompagnement « Tabac info service », qui permettra la prescription à distance des TSN, et joueront désormais un rôle d'orientation du patient fumeur vers un accompagnement personnalisé et systématique.
D'autres mesures ont été annoncées, dont une hausse du prix des paquets de cigarettes, à 12 euros en 2025 et 13 euros en 2027. La hausse des prix ne se limitera pas aux cigarettes, mais concernera aussi les sachets de nicotine. Les puffs, dénoncées comme une « porte d'entrée vers le tabagisme », devraient être interdites vers septembre 2024.
Autre mesure phare : la généralisation des espaces sans tabac, qui sont aujourd'hui 7 200 répartis dans 73 départements. Actuellement fruits d'initiatives locales, ils seront étendus à tout le pays par le gouvernement devant les lieux de santé, les campus, les écoles, les plages et les parcs publics.
Le nouveau plan entend aussi rendre le tabac moins attractif en instaurant un paquet neutre, sans logo de marque, pour tous les produits de tabac et de vapotage. Concernant la cigarette électronique, une limitation des arômes disponibles a aussi été évoquée.
L'objectif du gouvernement, celui d'une « première génération sans tabac d’ici à 2032 », (moins de 5 % de prévalence de tabagisme à l’âge adulte pour la génération née en 2014), est inchangé. Actuellement, 25 % de la population adulte française consomme du tabac, responsable chaque année de 75 000 décès dans le pays.
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