Invitée ce mardi matin sur « Franceinfo », Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, a fait le point sur l'avancée du projet de loi sur la fin de vie.
Le projet de loi sur la fin de vie doit toujours être présenté au président de la République avant la fin de l'été, au plus tard le 21 septembre. Impossible encore de savoir ce qui sera précisément retenu dans la version finale, qui devra ensuite être examinée par les parlementaires, certainement pas avant début 2024. Selon Agnès Firmin Le Bodo, qui aura la charge de porter ce projet de loi « rien n’est encore acté. Toutes les pistes sont ouvertes », a-t-elle expliqué ce 1er août sur « Franceinfo ».
En attendant de connaître la position d'Aurélien Rousseau, tout juste nommé Avenue de Ségur, Agnès Firmin Le Bodo a tout de même donné quelques indications et notamment confirmé que le gouvernement comptait bien « ouvrir dans ce texte de loi l'aide active à mourir ». Pour la ministre déléguée, le choix des mots retenus dans le projet de loi aura son importance. « Avoir le mot mort est important. Aide active à mourir, par exemple, contient le mot mort », estime la pharmacienne de profession qui a clairement affirmé son souhait de ne pas voir figurer les termes « euthanasie » et « suicide assisté » dans le texte final.
Agnès Firmin Le Bodo a rappelé que plusieurs critères d'éligibilité seraient exigés pour qu'un malade puisse éventuellement bénéficier d'une aide active à mourir. Seuls les patients majeurs, dont le pronostic vital est compris « entre 6 et 12 mois » et dont les souffrances ne peuvent plus être apaisées par le moindre traitement devraient pouvoir y prétendre selon les orientations que souhaite vouloir prendre le gouvernement. La ministre déléguée a précisé que la volonté « libre et éclairée du patient » serait également fondamentale. Sur ce dernier point, l'exécutif essaie également de trouver des solutions pour « les personnes qui ne pourraient pas physiquement exprimer » cette demande.
Agnès Firmin Le Bodo, qui a rappelé une nouvelle fois qu'une clause de conscience pour les professionnels serait prévue quoi qu'il arrive, a enfin annoncé qu'une « stratégie décennale des soins palliatifs avec la création d'une vraie filière de soins palliatifs » serait présentée par le gouvernement, en parallèle du projet de loi sur la fin de vie.
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