Suite à un renforcement budgétaire, les ministres de la Santé et du Handicap affirment que le remboursement intégral des fauteuils roulants sera effectif « avant fin 2024 ».
Il s’agissait d’une promesse d’Emmanuel Macron. La prise en charge à 100 % des fauteuils roulants manuels et électriques devrait être effective « avant la fin 2024 », selon les ministres en charge de la Santé et du Handicap, lors d’un entretien avec le quotidien « La Croix ». Le financement de cette mesure devrait être partagé entre les complémentaires santé et l'assurance-maladie, sans reste à charge pour les patients.
Le budget initial de la mesure était estimé à environ 300 millions d’euros, selon le ministère. La Fédération des prestataires de santé à domicile (FEDEPSAD) avait toutefois expliqué qu’elle était insuffisante pour assurer le remboursement intégral de tous les fauteuils, qu’ils soient manuels ou électriques, standards ou spécifiques.
« Nous avons demandé au président de rallonger l’enveloppe initiale, ce qu’il a accepté », a précisé la ministre de la Santé Catherine Vautrin, sans en préciser le montant. Le projet initial prévoyait une base du remboursement de 2 600 euros pour un fauteuil manuel et de 18 000 euros pour un fauteuil électrique. « Ces chiffres ne sont plus d’actualité. Aujourd’hui, tout est remis sur la table », a indiqué la ministre chargée des Personnes handicapées Fadila Khattabi.
Actuellement, la Sécu rembourse au maximum 600 euros pour un fauteuil manuel et 5 200 euros pour un fauteuil électrique, soit à peine un quart du prix de certains modèles, qui peuvent atteindre jusqu'à 10 000 euros pour un fauteuil manuel et 50 000 euros pour un électrique.
Cette mesure est encore l'objet d’âpres négociations entre la direction de la Sécurité sociale (DSS), les industriels fabricants et les distributeurs. Sur ce point, le gouvernement a publiquement souhaité que les associations, comme le Collectif Handicaps ou APF France Handicap, « aient une place plus importante et fassent des propositions ».
Un million de personnes en France ont besoin d’un fauteuil roulant, dont une majorité de personnes âgées, un nombre voué à augmenter avec le vieillissement de la population.
Avec l’AFP.
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