Bien décidé à porter au ministère de la Santé son expérience de terrain dans l’affaire du Lévothyrox, François-Xavier Huvelle, titulaire à Trith-Saint-Léger dans le Nord, a été reçu hier par Anne-Claire Amprou, directrice générale adjointe de la Direction générale de la Santé (DGS).
François-Xavier Huvelle ne cache pas sa déception. Le titulaire de Trith-Saint-Léger (Nord) s’est rendu, hier, au ministère de la Santé avec la ferme intention de réclamer le retour sur le marché de l’ancienne formule du Lévothyrox. Il a essuyé une fin de non-recevoir par Anne-Claire Amprou, directrice générale adjointe de la Direction générale de la Santé (DGS). « On nous a exposé que pour des questions techniques et réglementaires, le retour du Lévothyrox dans son ancienne formulation n'était plus possible. L'AMM est d'ailleurs caduque », déclare le pharmacien, inquiet pour l'avenir de ses patients.
Bien que très dubitatif au printemps dernier face aux premières plaintes émanant de la nouvelle formule, le pharmacien avait dû peu à peu se rendre à l’évidence. Sur la centaine de ses patients traités par du Lévothyrox nouvelle formule, environ 10 % faisaient état d’effets secondaires importants. Le titulaire a donc prolongé ses investigations et s’est joint au mouvement initié par une avocate de Valenciennes, Me Christelle Mathieu, elle-même patiente sous Lévothyrox, affirmant souffrir des effets secondaires.
Parallèlement aux procédures lancées au pénal comme au civil, l’avocate et le pharmacien ont souhaité porter le dossier sur le plan politique en remettant au ministère une pétition de plus de 8 000 personnes réclamant le retour de l’ancienne formule du Lévothyrox. Ils n’ont certes pas obtenu gain de cause mais la confirmation, en revanche, que des investigations complémentaires sont menées. « Une étude en double aveugle est actuellement conduite afin de déceler des effets secondaires graves chez les patients. D'après nos informations, les résultats devraient être communiqués d'ici à la fin de l'année », explique notre confrère.
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