À l’issue de la commission mixte paritaire qui s’est tenue le 11 mai 2017, les partenaires sociaux de la branche n’ont pas conclu d’accord portant sur la revalorisation de la grille des salaires. En revanche, les étudiants vont bénéficier de nouvelles modalités pour déterminer leur coefficient.
Le point officinal reste gelé à 4,355 euros. « Tant que les négociations conventionnelles avec l’assurance-maladie n’ont pas abouti, on ne peut pas s’engager sur une évolution du point qui pèserait collectivement sur la branche et hypothéquerait l’économie des officines. Une augmentation par exemple d’un pour cent du point officinal coûterait 60 millions d’euros à la branche », démontre Philippe Denry, président de la commission Relations sociales et Formation professionnelle de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Une conjoncture agitée de turbulences, des mois de mars et avril avec des résultats maussades, des évolutions négatives de chiffre d’affaires, la météo officinale n’est décidément pas au beau fixe. « Et ce sont les salariés qui sont directement impactés au bout de cette chaîne », déplore Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de FO-Pharmacie qui n’entrevoit pas d’éclaircies d’ici à la fin 2017. « Selon toute vraisemblance, la négociation sur les salaires ne sera pas rouverte à la rentrée de septembre », augure-t-il. En pratique, les salariés ne constateront donc aucune progression sur leurs bulletins de salaire, sauf faveur de leur titulaire d’accorder des augmentations individuelles au cas par cas.
Les étudiants, en revanche, décrochent l’officialisation d’une avancée puisque « tous leurs stages, sauf le premier stage d’initiation, seront désormais pris en compte dans le calcul du nombre d’heures de pratique officinale servant à déterminer leur coefficient », indique Philippe Denry.
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