En visite dans deux hôpitaux parisiens dans la soirée du 22 décembre, le ministre de la Santé a alerté sur la situation actuelle du système de santé, qui peine à faire face aux épidémies simultanées de Covid-19, de grippe et de bronchiolite.
Pour François Braun, le système de santé et plus particulièrement les hôpitaux se trouvent aujourd'hui dans une situation « critique ». Si la période des fêtes de fin d'année est toujours délicate, la triple épidémie hivernale que connaît notre pays est inédite et ses répercussions sont très importantes. « Notre système de santé est particulièrement en tension en ce moment, avec les SAMU qui ont une augmentation de 30 à 40 % du nombre d'appels (...) Les services d'urgences sont eux aussi saturés, avec des difficultés d'hospitalisation », a reconnu le ministre, qui annonce déjà que la semaine prochaine sera « encore plus compliquée » que celle en cours. « Nous avons un cap extrêmement difficile à passer », annonce François Braun. Ce 23 décembre, la directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France, Amélie Verdier, a appelé « solennellement » à la mobilisation les professionnels de santé libéraux et des cliniques privées pour « soulager les hôpitaux » franciliens.
Cette semaine, un collectif de plus de 5 000 médecins, soignants et agents hospitaliers a appelé l'exécutif à agir « d'urgence » face à un hôpital public « en train de se fissurer et bientôt de s'écrouler », incapable selon eux « d'amortir la moindre crise sanitaire ». Le ministre leur a répondu ce jeudi soir, affirmant qu'il entamerait « dès le mois de janvier la réforme globale de notre système de santé, territoire par territoire », à l'issue des travaux du Conseil national de la refondation (CNR).
Dans cette situation particulièrement compliquée, une bonne nouvelle est toutefois à noter. La vague actuelle de Covid-19 est en train de ralentir en matière de contaminations mais aussi, désormais, en termes d'hospitalisations, selon les derniers chiffres de Santé publique France (SPF). Si le virus circule toujours à un niveau élevé, « une baisse du taux d'incidence et du taux de positivité était observée dans la quasi-totalité des régions et des classes d'âge », détaille le dernier bulletin hebdomadaire de SPF. Un reflux qui commence à se ressentir dans les hôpitaux. La semaine dernière, les nouvelles hospitalisations ont reculé de 4 %, même si la tendance reste à une légère hausse au niveau des admissions en soins critiques. L'épidémie de bronchiolite a elle aussi montré des signes de ralentissement ces derniers jours. En revanche, le nombre de cas de grippe saisonnière augmente, lui, et le pic de l'épidémie est encore à venir.
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