Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande que la vaccination par le BCG des nourrissons à risque soit effectuée à partir de l'âge de 1 mois, de préférence au cours du 2e mois.
Dans son avis publié hier, le HCSP précise que ce décalage de la vaccination répond au risque d'infections gravissimes par le BCG (les BCGites généralisées) chez des enfants porteurs d'un déficit immunitaire combiné sévère (DICS) tant qu'un dépistage néonatal systématique du DICS n'est pas mis en place. Cette affection rare est habituellement non diagnostiquée à cet âge. Comparée à une vaccination plus tardive, l’administration du vaccin avant l’âge de 1 mois majore significativement le risque et la sévérité de cet effet indésirable grave. Le vaccin BCG peut être coadministré avec tous les vaccins du nourrisson et de l'enfant.
Cependant, le HCSP préconise le maintien d'une vaccination néonatale avant la sortie de la maternité, en Guyane et Mayotte pour des raisons épidémiologiques et logistiques, et lorsqu'un membre de l'entourage familial du nouveau-né présente une tuberculose récente (moins de 5 ans). Par ailleurs, le HCSP recommande que l’intradermoréaction à la tuberculine prévaccinale ne soit plus pratiquée chez les enfants de moins de 6 ans, sauf s’ils ont résidé ou effectué un ou des séjours de plus d’un mois dans un pays de haute incidence de la tuberculose.
D'une manière générale, le HCSP rappelle que « l'intérêt essentiel de la vaccination par le BCG est la prévention de la tuberculose maladie, surtout dans ses formes graves et disséminées ». Le risque de progression « de la tuberculose infection à la tuberculose maladie » dépend de l'âge et intervient principalement chez les enfants de moins de 1 an (50 %), chez lesquels le risque de forme miliaire ou de méningite peut atteindre 15 %. « Ceci plaide pour une vaccination précoce, mais l'épidémiologie française n’impose pas une vaccination en période néonatale compte tenu de la rareté des cas de tuberculose très précoce. »
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