Alors que le vaccin anticovid n’existe pas encore, les antivax sont déjà contre et occupent la Toile en utilisant contre-vérités et théorie complotiste pour rallier les indécis à leur cause assassine.
Ils ne sont pas nombreux mais font beaucoup de bruit, donnant l’impression d’être pléthore. Mais ils sont surtout aguerris à l’usage des réseaux sociaux et le détournement d’informations. Et les pires fake news ne les arrêtent pas. Le vaccin anticovid n’existe pas encore qu’ils affirment déjà qu’il va « empoisonner les gens » et permettre d’« injecter des puces électroniques », suivant la doctrine du « plus c’est gros, mieux ça passe ».
Les théories complotistes justifiant de l’opposition aux vaccins ne sont pas nouvelles mais ont pris de l’ampleur avec le déploiement des réseaux sociaux et tout dernièrement avec la crise du Covid-19. Selon des chercheurs interrogés par l’AFP, « un nouveau virus, ça veut dire un nouvel événement qui va entrer dans leur schéma narratif et (...) qu'ils vont faire coïncider avec leur vision du monde (…) Les groupes antivax ont tendance à être très actifs en permanence, (le Covid) les a juste redynamisés ».
Toujours est-il que le danger est bien réel. La vidéo « Plandemic », truffée d’infox, a été vue des millions de fois sur YouTube et d’autres plateformes depuis mai. Elle affirme notamment que « les vaccins ont tué des millions de gens ». Et la volonté affichée des réseaux sociaux pour limiter la viralité des contenus antivax est peu efficace.
Les contenus diffusés s’appuient sur le complotisme en général ciblant les gouvernements ou « Big Pharma » qu’ils présentent comme le diable personnifié. Ce qui leur permet de présenter, entre autres, que les vaccins contiennent exactement la même chose que les injections létales des condamnés à mort… Spécificité pour le Covid-19 relevée par les chercheurs : le lien fréquent entre anti-vaccins, anti-masques et anti-confinement au nom de la liberté individuelle, très présent aux États-Unis.
Le danger des antivax n’est plus à prouver. Une étude publiée dans « Nature » souligne ainsi que « l’opposition vaccinale contre le SARS-CoV-2 pourrait amplifier des flambées épidémiques comme ce fut le cas avec la rougeole en 2019 ». L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a d’ailleurs classé l’hésitation vaccinale comme l’une des « dix menaces sur la santé mondiale ».
Avec l'AFP.
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